Essai Alfa-Romeo Spider V6 3.2 JTS

Essai Alfa-Romeo Spider V6 3.2 JTS

Par Jean-Michel Lainé le .

Disponible en deux motorisations essence dont un V6 JTS de 3.2 litres qui équipe notre Spider en version Selective QTronic

Giulietta ou Duetto sont des noms qui évoquent en vous le plaisir de rouler cheveux au vent en profitant du caractère Alfa Roméo ? C'est ce que propose ce Spider en reprenant l'esprit qui a fait la légende de ses aînées.

Cet Alfa Spider est disponible en deux motorisations essence : un 2.2 litres JTS et un V6 JTS de 3.2 litres qui équipe notre Spider en version Selective QTronic. Ce moteur annonce 260 chevaux, un couple maximal de 322Nm et est associé à une boîte de vitesses automatique QTronic ainsi qu'à une transmission intégrale permanente Q4.

Une fois le petit boîtier stylisé de la clé introduit dans son emplacement au tableau de bord, une pression sur le bouton met en route le Spider. La sonorité feutrée et assez discrète se fait entendre dans l'habitacle. Après cette découverte, le moteur se fait évidemment moins présent, par contre on découvre la mélodie émise par les quatre sorties d'échappement qui ravira les amateurs à la moindre sollicitation.

Pour avoir une petite idée de la musique proposée, voici le son embarqué (capote fermée)

et le son émis par l'échappement

. Vu les têtes qui se tournent assez loin avant l'arrivée de l'Alfa Romeo, il faut croire que cette sonorité ne ravit pas que les occupants.

Le moteur est donc secondé par une boîte de vitesses automatique. Il délivre sa puissance maximale à 6300tr/min et son couple maxi à 4500tr/min. Ce régime est celui où le moteur retombe lorsqu'une vitesse est "passée". Si la fonction séquentielle n'est pas utilisée, c'est vers 6500tr/min qu'il passe le rapport suivant automatiquement. En mode séquentiel, il finit de toutes les façons par passer celui du dessus si on ne se décide pas à le faire.

Pour une conduite sportive, il faut maintenir le régime moteur au-delà des 4500tr/min. En deçà, on aura toujours un temps de latence avant de passer ce cap et de bénéficier de franches reprises. En revanche, on profite à bas régime d'une belle souplesse qui permet de se promener et de profiter du paysage qui s'offre en grand, sans avoir besoin de se soucier de quoi que ce soit.

Pour passer à un mode plus incisif, ou simplement doubler rapidement, on force la boîte à rétrograder sans problème en enfonçant franchement la pédale. L'accélération convaincante est alors accompagnée d'un son résolument sport et les virages arrivent plus vite les uns que les autres.

A ce jeu, le Spider étonne par la sensation d'être rivé au sol qu'il procure. On peut attribuer ceci au contrôle de trajectoire et à l'antipatinage qui permet de transformer l'apprenti en pilote plus chevronné en pardonnant bien des fautes, mais surtout à un châssis large et relativement bas, des suspensions fermes et bien entendu aux quatre roues motrices permanentes.

En chiffres, le Spider a une largeur de roue de 1575mm (largeur de caisse de 1830mm), une longueur de 2528mm et une hauteur de 1371mm. Ces mensurations donnent une impression de voiture ramassée et trapue, qui accentue l'impression de stabilité juste en la regardant.

A l'assaut des petites routes, le Spider s'élance avec un 0 à 100 en 7.6 secondes et autorise une vitesse moyenne très correcte avec des virages pris à bonne allure sans forcer. Une performance que l'Alfa met à la portée de tous. Le freinage puissant et progressif est lui aussi d'une grande facilité à maîtriser quand le rythme augmente, de quoi se faire plaisir et freiner ses excès d'optimisme sereinement.

Mais le Spider n'est pas qu'une affaire de performance et de plaisir de conduite, c'est aussi une touche esthétique unique. Dessinée par Pinifarina, ce Spider est équipé de quelques options qui ajoutent indéniablement une touche de sportivité comme les jantes 18 pouces au design Mugello qui accueillent des pneus Bridgestone Potenza de 235/45 ou encore les phares Xenon.

A l'intérieur, l'habillage fait la part belle aux rappels sportifs avec l'aluminium bien présent, un compte-tours bien visible, les nombreuses indications à aiguilles, les sièges à mi chemin entre les deux mondes du tourisme et du sport ou encore le volant trois branches qui dispose de petits ergots pour le tenir fermement.

Ce plaisir se partage en couple mais pas plus, car cette Alfa est une deux places. Un espace derrière les sièges permet de caser un vêtement ou un petit sac et deux petits coffres fermant à clé sont accessibles. En revanche le coffre de 235 litres accueille sans problème les bagages des deux voyageurs le temps d'un week-end et même plus.

Le confort est très bon et la protection au vent satisfaisante une fois le Spider découvert. Cette opération se fait simplement en maintenant la pression sur un bouton pendant quelques secondes. L'arrêt à un feu ne suffit pas souvent, la manoeuvre est souvent plus longue. Seuls deux points surprennent : le toit paraît vraiment bas une fois la capote fermée et les sièges confortables gagneraient sans doute à mieux coincer le dos dans le cadre d'un usage sportif.

En dehors de ces deux points l'assise est confortable, l'instrumentation totalement orientée vers le conducteur est complète et lisible, et la chaîne facile d'utilisation donne un son très satisfaisant même en cabriolet. Cerise sur le gâteau, la climatisation automatique bizone et les sièges chauffants permettent de profiter de son cabriolet lorsque la température est un peu basse à mi-saison.

Au tableau de bord, l'afficheur digital est au centre du tachymètre à gauche et du compte-tours à droite. Il propose deux trips et des informations associées comme la vitesse moyenne, la consommation moyenne (qui descend rarement en dessous de 14.5 litres au cent), la distance parcourue, la durée du voyage, l'autonomie restante etc. On peut en afficher deux simultanément sur chacun des trips, par exemple la consommation et la vitesse moyenne.

Sur la console centrale, le conducteur dispose des indications de température du moteur, jauges et autres témoins qui sont orientées vers lui seul. Par contre, il partage le grand écran avec le passager. Cet écran contrôle la sonorisation, le téléphone et la navigation. Même s'il n'est pas tactile, son utilisation à l'aide de boutons à tourner et pousser est très simple, comme quoi il n'y a pas besoin d'avoir un écran tactile pour offrir une ergonomie sympa.

Bilan essai Alfa-Romeo Spider V6 3.2 JTS

En fin de compte, cet Alfa Romeo Spider se destine à ceux qui cherchent un cabriolet au dessin soigné et offrant de belles performances pour se faire plaisir en la regardant comme en la conduisant. La motorisation V6 3.2 offre en complément une sonorité et un comportement qui devraient donner le sourire aux amoureux de six cylindres une fois les 4500tr/min franchis. Certes, elle n'est faite que pour deux, mais ces deux là sont bien accueillis et devraient profiter du Spider pour voyager sans réel but, juste pour le plaisir.

La version essayée est la Selective QTronic disponible à partir de 48100€ et équipée de :

Projecteurs bi-Xénon 600€
Lave phares 255€
Sellerie cuir (inclus)
Sièges électriques chauffants 1000€
Insert Aluminium sur planche de bord (inclus)
Commandes radio au volant (inclus)
Rétroviseurs extérieurs rabattables électriquement (inclus)
Régulateur de vitesse (inclus)
Désactivation Airbag passager (inclus)
Chargeur CD 500€
Windstop transparent 200€
Système audio avec lecteur CD MP3 200€
Pack Visibilité - Capteur de pluie, de buée et de luminosité (inclus)
Système Audio CD MP3, navigation Birdview et téléphone mains libres 300€
Jantes 18" design Mugello et pneus 235/45 800€

Photos essai Alfa-Romeo Spider V6 3.2 JTS

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