Essai BMW M235i

Essai BMW M235i

Par Jean-Michel Lainé le .

La Série 2 Coupé remplace la Série 1. La M235i n'échappe pas à la règle mais ne se contente pas que d'un changement de nom pour cette année 2014. BMW peaufine sa petite sportive pour en améliorer les performances, l'agrément et le plaisir de conduite

La Série 1 Coupé change de nom pour s'appeler Série 2. Mais la nouvelle BMW M235i ne se contente pas de changer de nom en cette année 2014. C'est en 1973 qu'une légende arrivait sur nos routes avec la célèbre 2002 Turbo. Presque 40 ans après, la nouvelle BMW M235i profite de la naissance de la série deux pour prendre le relai de la série une introduite en 2007.

Pour 2014, la série 2 est plus longue de 7.2 cm, plus large de 2.6 cm, un chouille plus basse avec 5 mm de moins mais ne prend pas 1 gramme sur la balance. L'empattement gagne 3 cm et les voies avant / arrière un peu plus de 4 cm. Notre M235i se distingue peu sur l'avant des autres série 2 ce qui a pour avantage de rester discret. Seule la base du bouclier est différente avec des entrées d'air supplémentaires. Les optiques lui confèrent un air déterminé comme l'était son illustre ancêtre. La ceinture de caisse est soulignée sur la carrosserie pour accentuer l'impression de longueur que donne cette petite auto. On relève au passage les coques de rétroviseur spécifiques. L'arrière est plus body buildé, plus musclé, et accueille surtout deux sorties d'échappement qui encadrent le diffuseur et permettent de profiter des vocalises du 6 cylindres. Un discret déflecteur surligne l'extrémité du coffre. Enfin, le logo M est présent à l'arrière et sur les flancs pour rappeler que la M235i est le fruit du travail de M Performance. Les jantes M de 18 pouces laissent nettement apparaître les étriers de freins bleus siglés eux-aussi.

Le décors est planté, il ne reste qu'à mettre en route le 6 cylindres qui annonce 326 chevaux et un impressionnant couple de 450 Nm disponible très bas, dès 1300 tr/min. Un moteur qui à lui seul fait tout l'intérêt de cette M235i. Le nôtre est couplé à une boite automatique Sport à 8 rapports avec les palettes au volant mais vous pouvez opter pour une boîte méca à 6 rapports. Le châssis sport est abaissé, la suspension a des réglages sportifs, la direction est à démultiplication variable et bien sûr, c'est une propulsion. Avec les modes Sport, on profite davantage de la musique du 6 en ligne mais aussi d'une réponse bien plus vive. Le sifflement du turbo est là aussi. Avec une excellente réponse à l'accélération, la M235i offre de franches relances en sortie de courbes avec un placement idéal à l'accélération. Les palettes au volant permettent de très facilement enchainer les rapports avec une réponse quasi instantanée. On les passent exactement là où le souhaite sans latence et on peut en descendre 2 très rapidement en entrée de courbe. Le guidage est très précis, l'équilibre avant / arrière de l'auto est parfait, on la sent incisive mais sans trop de poids sur le train avant même lorsqu'on maintient longtemps le freinage. Elle se laisse mener très facilement juste en plaçant son regard sur le prochain virage. On apprécie d'ailleurs le large repose-pieds pour caler son bassin bien droit au fond du siège. Il ne reste qu'à doser le volant et le moteur pour enchainer les courbes à bonne allure. L'amortissement adaptatif, bien plus ferme en modes Sport, limite les mouvements dans les courbes et/ou les freinages appuyés mais sait préserver un certain confort dans les autres modes. Avec un tel ressenti et un moteur qui sait reprendre bas pour prendre des tours rapidement de façon très linéaire, on peut profiter d'une conduite à la fois très fluide et très efficace.

On profite à bord de l'empattement légèrement augmenté, d'un volume de coffre qui gagne 20 litres et d'un excellent accueil. Si la M235i sait se montrer très incisive, elle peut aussi proposer un bon niveau de confort à l'avant comme à l'arrière où l'accès aux deux places n'est pas très aisé. La sellerie maintien bien sans nous engoncer pour toujours se sentir à son aise. Le large repose-pied alu n'est malheureusement pas accompagné d'un pédalier alu pour le style, mais c'est tout. Le volant offre une excellente prise en main et les petites palettes tombent idéalement sous les doigts pour ne pas les manquer. A gauche du levier de sélection, un bouton permet de changer les modes de conduite, depuis l'Eco Pro pour la conduite la plus souple jusqu'au mode Sport+ qui déconnecte l'ESP. Juste avant, le mode Sport permet de le conserver. Tout ceci se retrouve illustrer sur le grand écran tout en haut de la console centrale et est rappelé au centre du tableau de bord pour l'avoir plus facilement sous les yeux, un tableau de bord qui reste sobre en dehors du rappel M235i et bien entendu du compte-tours spécifique aux régimes moteur qu'autorise le 6 cylindres. Pour le reste de façon générale, la console centrale est élégante et comprend ici pas mal de boutons, mais l'ergonomie est réussie. Enfin, on ne peut terminer cette revue sans relever la présence d'un véritable frein à main qui ravira les amateurs de sport.

Bilan essai BMW M235i
Bilan essai BMW M235i

Bilan essai BMW M235i

Au final, la nouvelle M235i est toujours un régal pour les amateurs de conduite avec ce six cylindres enchanteur accompagné d'une boite 8 rapports rapide et bien sûr la propulsion. L'inimitable sonorité du 6 cylindres et l'efficacité de la conduite procurent un vrai plaisir au volant qu'on ne retrouve finalement que rarement à l'heure actuelle à ce niveau de puissance, mais souvent avec des transmissions intégrales ou des tractions. Toutefois, malgré ses prétentions sportives, la M235i s'est révélée parfaitement agréable lorsque l'heure n'est pas à une conduite sportive. Comme quoi, ce n'est pas incompatible. La M235i sous sa robe assez discrète est une auto qui séduira sans aucun doute les passionnés de sport auto avec une offre devenue rare.

On aime bien

  • L'agrément du moteur 6 cylindres
  • L'équipement de série sur la M235i
  • Le style qui reste assez discret

On aime moins

  • La quantité de modes disponibles
  • L'absence d'un pédalier alu pour le style
  • L'accès aux places arrière
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