Essai Mazda CX5 2.2 Skyactiv-D 150

Essai Mazda CX5 2.2 Skyactiv-D 150

Par Jean-Michel Lainé le .

Avec son nouvel crossover compact qu'est le CX5, Mazda introduit ses technologies Skyactiv, son style Kodo et tout un ensemble d'aides électroniques à la conduite. Un nouveau moteur, une nouvelle transmission et un nouveau châssis, rien de moins.

Mazda lance son crossover compact, un nouveau segment pour la marque qui s'accompagne de toutes nouvelles technologies puisque ce CX-5 se réclame comme le tout premier véhicule de la gamme à intégrer le précepte Skyactiv avec les motorisations essence ou diesel. Autre nouveauté, une boîte de vitesse automatique classique, c'est-à-dire à convertisseur et non pas à double embrayage, qui assure un très étonnant confort de conduite. Le package Skyactiv comprend de nouvelles motorisations, de nouvelles transmissions et un nouveau châssis rien de moins ! Un travail en profondeur qu'on découvre sur le CX5 et qu'on retrouvera petit à petit sur le reste de la gamme. Le CX-5 vient épauler le CX7 avec des dimensions qui ont aujourd'hui le vent en poupe ainsi que de nombreuses aides électroniques à la conduite. Nous l'avons essayé avec le nouveau moteur diesel 2.2 litres Skyactiv-D en deux puissances. Le 175 chevaux associé à une boîte manuelle à 6 rapports (voir encadré) et le 150 chevaux couplé à la boîte automatique à 6 rapports, un binôme aussi nouveau qu'étonnant.

Le moteur 4 cylindres Skyactiv-D se distingue de son prédécesseur par un très faible taux de compression (14 :1, le même que le Skyactiv-G essence), une réduction du poids, une admission variable et un double turbo variable également. <bqr

Mazda CX5 2.1 Skyactiv 175 BM6
Le moteur diesel de 175 chevaux est uniquement disponible avec une transmission 4 roues motrices. Les 25 chevaux de plus ne changent en rien les qualités autoroutières du CX5, peut-être un peu plus de reprise à un régime moyen et un niveau sonore un peu plus bas, mais ce n'est pas flagrant. La nouvelle boîte manuelle se manie sans encombre mais est souvent sollicitée dans le relief pour trouver de la puissance. Quelle que soit la motorisation, le CX5 a les mêmes points forts et faibles à la conduite. Le bloc de 150 chevaux est sans doute le plus pertinent.</bqr>La fonction d'arrêt et redémarrage automatique i-Stop est présente comme sur le moteur essence. La boîte automatique, bien que n'arborant pas le double embrayage, est très surprenante par sa discrétion de changement de rapports. En ville et sur autoroute, l'ensemble se fait très discret et apporte une souplesse bien sympathique. En dehors des grands axes et surtout dans le relief, ça se complique avec un moteur qui ne fonctionne réellement qu'à partir de 3000 tr/min pour une puissance maximale à 4500 tr/min. La fenêtre est petite. Pour doubler ou tout simplement garder son allure en côte, ce n'est pas si simple avec la boîte manuelle même avec la motorisation de 175 chevaux. C'est là que la boîte automatique change la donne. En effet, lorsqu'on accélère franchement sans discontinuer, il n'y a quasiment pas de rupture de couple lors d'un changement de rapport. Le plus étonnant lorsqu'on passe en mode séquentiel est qu'à la descente d'un rapport on ne sent rien. Le tout avec une rapidité appréciable. La conduite est régulière et le confort des passagers excellent, cette boîte de conception pourtant classique est une réussite et peut s'aligner sans complexe face à certaines boîtes à double embrayage. Là où le tableau est moins sympathique, c'est sur la dynamique dans les portions sinueuses. Inutile de rouler à tombeau ouvert pour s'en rendre compte. Le roulis est très important, la voiture sous-vire nettement si on entre un peu vite dans un virage et survire avec allégresse dès qu'on soulage la pédale d'accélérateur sans même avoir besoin d'affleurer celle du frein ... C'est dommage, car avec son bon confort sur les grands axes et un agrément sans vrai reproche en milieu urbain, cette Mazda CX5 frôlait le sans faute.

Autre première sur le CX-5, le style Kodo s'installe pour donner l'impression d'une plus grande dynamique visuellement. Il est vrai que ce nouvel SUV est moins passe-partout avec quelques traits bien sentis qu'on trouve par exemple sur la calandre ou les optiques plus félins mais on ne retrouve toutefois pas l'audace du concept vus sur les divers salons. A l'intérieur, on profite d'un bel espace à l'avant comme à l'arrière où on retrouve une banquette en trois parties (40 - 20 - 40) pour un chargement plus modulable. Le cache bagage à enrouleur accompagne l'ouverture du coffre, il coupe un peu le vent pour les passagers lorsqu'on cherche quelque chose dans le coffre et assure une excellente accessibilité aux bagages. Le cache peut aussi s'enlever et se ranger sous le plancher : astucieux. A l'avant, la planche de bord et la console centrale sont moins chargés en boutons que sur les autres modèles, comme la Mazda 3 par exemple. L'écran tactile de 5.8 pouces permet d'accéder à la musique (prise USB/iPod), à la téléphonie Bluetooth ainsi qu'à la navigation avec TomTom HD. A noter que les commandes sont réparties entre les boutons autour de l'écran, l'écran tactile et la molette devant l'accoudoir avec malgré tout quelques raccourcis pour faciliter l'accès aux différentes fonctions.

Enfin, le nouveau CX5 apporte un certain nombre d'aides électroniques nouvelles chez Mazda, de série ou en option. On peut citer l'alerte sur le changement involontaire de voie, l'allumage automatique des phares, l'alerte sur la présence d'un véhicule dans l'angle mort ou encore le Smart City Break. Ce système active automatiquement les freins à une distance de 6 mètres au maximum et une vitesse de 4 à 30 km/h. Jusqu'à 15 km/h ça limite les risques et de 15 à 30 km/h cela diminue les dommages, ce qui veut dire que cela ne va pas forcément jusqu'à l'arrêt total ... Nous n'avons malheureusement pas pu le tester. Toutes ces fonctions peuvent être activées ou non à l'aide d'un ensemble de bouton en bas à gauche du volant pour ne pas surcharger la console centrale avec des fonctions qu'on utilise peu.

Bilan essai Mazda CX5 2.2 Skyactiv-D 150
Bilan essai Mazda CX5 2.2 Skyactiv-D 150

Bilan essai Mazda CX5 2.2 Skyactiv-D 150

Le Mazda CX5 marque un véritable tournant dans la production du constructeur japonais. Ce nouveau SUV Compact est le premier à adopter conjointement le concept Skyactiv, le style Kodo et un équipement électronique d'aide à la conduite complet (franchissement de voie, éclairage automatique, freinage d'urgence, angle mort, etc.). Si le style extérieur est légèrement plus osé que sur les autres produits de la marque, à l'intérieur on apprécie un bon espace à l'avant comme à l'arrière ainsi qu'une certaine rationalisation des boutons sur la console centrale pour plus de clarté. La modularité des 3 parties de la banquette arrière est pratique tout comme le volume du coffre. Le cache bagage qui accompagne l'ouverture du coffre peut être astucieusement rangé dans le plancher de celui-ci. Dynamiquement, le nouveau moteur diesel est plus sobre et procure un bon agrément en ville comme sur voie rapide. Il manque malgré tout de punch sur les relances et dans le relief où l'amortissement beaucoup trop souple procure de toutes les façons un roulis important. On apprécie en revanche l'étonnante nouvelle boîte automatique à 6 rapports. Elle n'est pas à double embrayage, mais ses changements de rapports sont rapides, sans rupture de couple et très discrets pour une boîte de ce type. Le plus bluffant est la descente d'un rapport en boîte séquentielle qui est presque imperceptible. Le nouveau CX5 disponible en 4x4 (comme les 2 modèles essayés) ou en 4x2, est à choisir pour le confort et l'agrément qu'il procure en dehors d'un réseau secondaire trop tortueux ou vallonné à cause du roulis. L'accueil est d'un bon niveau et l'agrément général appréciable quelle que soit la puissance de son moteur 2.2 diesel, avec toutefois une préférence pour sa version 150 chevaux. Il y a 4 niveaux de finitions, tous ont la fonction i-Stop d'arrêt et redémarrage automatique du moteur, le diesel 150 chevaux est disponible en 4x4 ou 2 roues motrices, le 175 uniquement en 4x4. La boîte automatique est à essayer. Ajoutez 2000€ aux tarifs pour la boîte automatique.

En photos, le CX5 Skyactiv 175 BM6.

On aime bien

  • Les équipements disponibles
  • Le dessin un peu affirmé
  • La boîte automatique

On aime moins

  • Le punch du moteur
  • La souplesse des suspensions
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Photos essai Mazda CX5 2.2 Skyactiv-D 150

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