Essai Mercedes ML250 Bluetec

Essai Mercedes ML250 Bluetec

Par Jean-Michel Lainé le .

La troisième génération de Classe M se veut plus sobre sans renier ses qualités routières, mise à niveau importante pour le ML

La vaste offensive de Mercedes-Benz en 2011 comprenait cette troisième génération de ML. Plus large, plus long mais moins haut de 2 cm, il améliore son coefficient de pénétration dans l'air pour favoriser la baisse de la consommation même s'il profite des plus récentes motorisations de la marque à l'étoile. On note aussi les changements de style pour rendre le ML plus proche de la gamme Mercedes actuelle, mais surtout moins massif et plus élégant pour se positionner face à une concurrence Premium au style toujours plus affirmé. A l'intérieur l'équipement et la finition se mettent à niveau des derniers modèles de la firme, on trouve notamment la molette de commande de l'ensemble multimédia, l'éclairage d'ambiance à LED ou encore des seuils de portes lumineux comme sur le coupé 4 portes CLS. A l'avant, les sièges d'un excellent niveau de confort sont réglables électriquement de série. A l'arrière, on trouve toujours de la place pour accueillir sans encombre trois adultes avec un confort tout-à-fait correct. Mais, le ML est avant tout un SUV qui peut se prévaloir d'étonnantes capacités en tout-terrain surtout en optant pour le pack On & Off Road aux possibilités multiples.

Sous le capot de notre ML 250, on trouve un 4 cylindres 2.2 litres diesel à la norme Euro 6 qui se met en avant sur la carrosserie par le sigle Bluetec. Avec ses 204 chevaux et ses 500 Nm de couple, il apporte un certain agrément à la conduite avec des reprises suffisantes. Bien entendu, la transmission intégrale 4Matic et la masse du ML font que le 6 cylindres est plus agréable pour une conduite un peu vive, d'autant que ce 4 cylindres se montre un peu bruyant si on le sollicite trop. Ce n'est pas le but du choix de cette motorisation, l'intérêt de ce bloc réside dans son usage au quotidien. Associé à la boîte 7G Tonic Plus plus rapide que la précédente génération, la conduite peut aisément être souple sur la route comme sur les chemins. Le point fort se mesure aussi lorsqu'on passe à la pompe avec une consommation mixte en baisse de presque 30% par rapport au 300 CDI qu'il remplace ! De quoi afficher une consommation mixte de 6,5 litres aux 100 km et un taux d'émission de CO2 tout à fait correct au regard du véhicule de 170g, notamment grâce à la fonction Start/Stop de série.

Avec ses suspensions Airmatic, le ML fait la part belle au confort, même lorsqu'on est en position Sport sur le modèle essayé qui comprend pourtant le Pack AMG. Un SUV n'étant pas un véhicule sportif à la base, on apprécie ce choix fait par Mercedes pour les gros rouleurs qui favorisent la qualité de l'accueil plutôt que l'efficacité pure et dure. Bien entendu dès que le rythme augmente, le roulis apparaît mais en condition de conduite raisonnable l'ensemble se montre avant tout sans brutalité pour toujours favoriser le confort. Les suspensions Airmatic sont inclues dans un pack On & Off Road qui comme son nom l'indique, augmente les capacités tout-terrain du ML. Ce pack comprend en complément une boîte de transfert à réducteur, un blocage de différentiel inter-pont ainsi qu'une protection sous la caisse pour quand ça frotte malgré la garde au sol de 285 mm permisse par le système Airmatic. Entendons nous bien, cela ne fait pas du ML un vrai franchisseur mais ses capacités Off Road sont très nettement augmentées et même sans aller barouder, elles permettent de se sortir d'un enlisement dans la neige fraîche ou dans le sable sans trop de difficultés.

Les différentes configurations (Sport, Auto, etc.) peuvent être adaptées selon l'envie et surtout la situation. Tout se règle à partir de la molette devant l'accoudoir central et l'écran de la console centrale. On peut choisir de changer la garde au sol, de bloquer les ponts, etc. Un écran affiche l'inclinaison latérale et longitudinale du ML pour visualiser avec plus de précision les pentes et les dévers, un autre synthétise les réglages choisis : suspensions, garde au sol, réponse moteur, etc. Selon les modes, il y a des garde-fous. Il est par exemple impossible de prendre trop de vitesse avec un pont bloqué ou avec la garde au sol maximale. On peut aussi passer en rapports courts pour favoriser la progression dans les terrains difficiles ou plus couramment s'extirper d'une forte pente enneigée ou sortir un bateau de l'eau sur un accès un peu glissant... En TT, cela permet de conserver suffisamment de moteur pour maintenir une allure plus régulière. Il est d'ailleurs inutile de jongler entre rapports courts et longs dans des passages plus ou moins techniques, on peut tout-à-fait rester en rapports courts le temps d'atteindre le prochain obstacle. Enfin, un dernier bouton enclenche l'aide à la descente avec l'électronique qui se charge de maintenir une vitesse faible et régulière sur les fortes descentes avec peu d'adhérence pour ne pas se laisser emporter. Nombreux sont les SUV qui ont une transmission intégrale, peu proposent toute cette panoplie de fonctionnalité même si l'assistance en descente tend à être de plus en plus au catalogue des options.

Enfin comme évoqué précédemment, l'équipement à bord se met au niveau de ce que propose le reste de la gamme. On a par exemple le choix entre deux systèmes de navigation et d'info-divertissement, le Becker Map Pilot et le récent Comand Online qui permet notamment, lorsque qu'on branche son téléphone 3G, d'avoir accès à Internet directement sur l'écran de la console. Une fonctionnalité très pratique est de pouvoir télé-déverser son itinéraire depuis son canapé ou son bureau, ce qui évitera de longs moments de configuration avec la molette puisque l'écran n'est pas tactile. On trouve aussi certaines aides comme l'alerte d'assoupissement avec la petite tasse de café au tableau de bord. A l'arrière, les passagers peuvent disposer d'un équipement video en complément d'une accessibilité aisée et d'un confort à l'avenant pour que tout le monde profite du voyage sans fatigue.

Bilan essai Mercedes ML250 Bluetec
Bilan essai Mercedes ML250 Bluetec

Bilan essai Mercedes ML250 Bluetec

Ce nouveau Mercedes-Benz ML 250 est avant-tout un SUV routier et confortable pour tous les passagers, il conserve cette qualité. Cette troisième génération s'offre un nouveau design qui reste tout de même assez consensuel même s'il est modernisé. L'intérieur l'est aussi et dispose dorénavant des derniers équipements de la marque pour la musique, la navigation et l'accès à Internet. Mais la particularité du ML face à de nombreux SUV est d'avoir des capacités non négligeables en tout-terrain pour peu qu'on opte pour le pack On & Off Road. On peut citer les blocages de ponts, la gamme de rapports courts ou l'aide à la descente en condition difficile. Cette dernière génération s'accompagne de motorisations plus propres dont ce 4 cylindres diesel de 204 chevaux avec sa boîte 7G Tronic Plus, agréable et satisfaisant au quotidien même si on regrette la sonorité peu valorisante de ce bloc dès qu'on le sollicite un peu. Il est vrai que ce n'est pas le but d'autant que les suspensions et la masse du ML font que le roulis apparaît rapidement. On utilise alors le ML pour ce qu'il sait faire de mieux, voyager avec de l'espace et du confort à bord sur route ou sur des pistes carrossables. Le riche équipement intérieur de série ou en option, ne gâche en rien le voyage et sans faire de TT, ses qualités en mode 4x4 avec le 4Matic et le pack peuvent facilement nous sortir d'un mauvais pas dans la neige ou le sable...

On aime bien

  • L'agrément de conduite
  • L'espace à l'arrière
  • Les capacités TT

On aime moins

  • La sonorité du 4 cyl. Diesel
  • Le roulis en mode Sport
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Photos essai Mercedes ML250 Bluetec

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