Essai Mitsubishi ASX 1.8 DiD 150

Essai Mitsubishi ASX 1.8 DiD 150

Par Jean-Michel Lainé le .

Après l'Outlander, Mitsu continue de compléter sa gamme routière avec ce nouveau crossover compact et une motorisation maison

Le dernier né de la gamme Mitsubishi est l'ASX, le crossover compact annoncé lors de l'essai de l'Outlander dont il partage la plate-forme. Apparu au salon de Francfort en 2007 sous le nom de Concept-cX et commercialisé au Japon sous l'appellation RVR depuis février, l'ASX arrive sur nos routes européennes en concurrence frontale avec le Qashqai. Dans son dessin, on retrouve la désormais incontournable calandre Jetfighter initié par la Lancer Evo, ainsi qu'une ligne assez dynamique soutenue par des inserts chromés, des jantes alu, des feux à LED ou encore la sortie d'échappement chromée. On trouve à l'intérieur un équipement très complet et une finition à la qualité perçue agréable avec notamment quelques plastiques moussés ou un toit panoramique en verre avec un éclairage à LED d'intensité réglable. Mais ce n'est pas tout puisque l'ASX apporte avec lui une toute nouvelle motorisation diesel développée par Mitsubishi et équipée de la technologie ClearTec. A noter que l'ASX ne sera pas proposé en essence ni avec une boîte automatique en France. En attendant le 2.2L prévu pour la rentrée, ce bloc diesel conçu par Mitsubishi est disponible en 1.8L. Il développe 150ch à 4000tr/min et 300Nm de 2 à 3000tr/min en émettant que 145g/km de CO2 (150 pour le 4WD), ce qui lui permet de ne pas être malussé. Nous avons essayé l'ASX en 2 (2WD) et 4 roues motrices (4WD) qui permet une répartition électronique entre les deux ponts d'environ 50/50 en mode 4x4 Lock et une répartition adaptée aux conditions d'adhérence en mode 4x4 simple, une transmission à privilégier si vous habitez dans une région avec un climat un peu rude l'hiver.

Le tout nouveau moteur diesel de Mitsubishi, le 1.8 DiD, fait son apparition sur l'ASX. Mitsubishi a travaillé pour obtenir un taux de compression bas de 14.9/1 et a greffé un calage variable de l'admission ainsi qu'un turbo à géométrie variable sur son bloc en aluminium Si on l'entend un peu au ralenti, il se montre discret dans l'habitacle une fois en route. On remarque au passage le peu de bruits aérodynamiques sur l'autoroute. Sa disponibilité est sans réelle reproche, les reprises sont présentes tant qu'on reste dans sa plage d'utilisation de 2000 à 3500tr/min environ, inutile d'aller au-delà. Un indicateur au tableau de bord incite d'ailleurs rapidement à passer le rapport du dessus pour réduire sa consommation. La boîte de vitesses à 6 rapports demande un peu d'application avec des changements un peu fermes, mais le binôme moteur/boîte fonctionne bien sur les grands axes ou sur les petites routes où la consommation s'est stabilisée autour de 7 litres sur un roulage mixte, en 2 ou 4 roues motrices. Le système AS&G (Automatique Start and Stop) de Mitsubishi s'enclenche dès l'arrêt au feu à la condition de se mettre au point mort bien entendu, et tient suffisamment de temps pour ne pas se remettre en route avant qu'il ne passe au vert. Lorsqu'on enclenche le premier rapport, le moteur se remet en route instantanément avec une sonorité proche d'une mise en route avec la clé (il n'y en a pas sur l'ASX), un peu comme on l'avait découvert sur la Colt ClearTec mais en bien plus discret tout de même. Si les reprises, la discrétion et la disponibilité du nouveau moteur diesel Mitsubishi sont agréables pour une conduite qu'on qualifiera de familiale, on peut regretter la souplesse des suspensions. Elles sont très agréables sur l'autoroute où on se laisse bercer par l'ambiance très sereine à bord, ou en ville avec un bon confort. Mais sur les axes secondaires, l'ASX est relativement sujet au roulis dans les enchaînements de virages, même sans une conduite trop vive, que ce soit en 2 ou en 4 roues motrices. De son côté, le freinage est puissant et souple à la fois pour ne pas secouer toute la famille et conserver un bon confort de conduite.

Mais l'ASX ne se résume à pas simplement des considérations dynamiques ou mécaniques. Comme l'Outlander l'avait fait auparavant, le dernier né de la gamme Mitsubishi se distingue par un niveau d'équipement élevé et certains éléments très qualitatifs pour un bon accueil à bord. Les plus observateurs remarqueront les plastiques moussés aux endroits de contacts avec les doigts, ce n'est pas ça qui fait tout, mais c'est agréable au toucher. Le système multimédia permet de brancher son baladeur MP3 (les connecteurs USB sont dans l'accoudoir central) et de profiter d'une navigation facile avec l'écran tactile. Le système audio Rockford Fosgate de 710W, dont on voit le gros boomer dans le coffre, sonorise tout ceci. Il y a des radars de recul dès le premier niveau de finition et une caméra de recul pour le niveau supérieur avec la projection directement sur l'écran de navigation. Autre point très sympathique, le grand toit en verre panoramique permet de profiter d'un intérieur plus clair les jours où le soleil est absent, ou de regarder les étoiles la nuit avec un éclairage d'ambiance à LED réglable en intensité. Un rideau se commande électriquement pour se protéger du soleil si besoin. Pour transporter des choses encombrantes, on peut rabattre les sièges 60/40 pour faire un plancher plat ou presque, ou profiter de la trappe à skis pour les choses plus longues sans rabattre les dossiers.

Bilan essai Mitsubishi ASX 1.8 DiD 150
Bilan essai Mitsubishi ASX 1.8 DiD 150

Bilan essai Mitsubishi ASX 1.8 DiD 150

Avec l'ASX, son nouveau crossover compact, Mitsubishi distingue davantage encore ses 4x4 que sont les Pajero ou L200, de ses véhicules familiaux en complétant sa gamme. Après l'Outlander plus imposant (segment D) qui avait initié la nouvelle génération de véhicules Mitsubishi, l'ASX arrive donc dans le segment C avec des recettes semblables au niveau du coup de crayon, de la philosophie ou du confort à bord. En concurrence frontale avec le best seller Qashqai, le nouvel ASX propose un niveau d'équipement élevé, 5 places à bord, un volume de coffre généreux, une transmission 2 ou 4 roues motrices, et surtout, une toute nouvelle motorisation diesel signée Mitsubishi associée à la technologie ClearTec (Start&Stop, récupération d'énergie au freinage, pneus à faible résistance de roulement, etc.). Avant d'arriver avec une plus grosse cylindrée à la rentrée 2010, ce bloc 1.8L développe 150ch et un couple de 300Nm en n'émettant que 145 ou 150g/km de CO2 selon qu'on soit en 2 ou 4 roues motrices. Agréable à l'usage, on regrette juste la sonorité du Start&Stop au redémarrage, qui même si elle est bien plus atténuée que sur la Colt ClearTec, est bien présente. Si l'ASX procure un peu de roulis dans les enchaînements de virages avec des suspensions trop souples pour l'exercice avec une conduite un peu rapide, on apprécie par contre son confort en ville et sur les grands axes où ce crossover compact offre une isolation phonique qui estompe bien les bruits aérodynamiques. Avec son espace intérieur agréable, un ensemble multimédia complet et son joli toit panoramique, l'ASX est un beau challenger dans la catégorie.

On aime bien

  • Style affirmé
  • Equipement complet
  • Motorisation agréable

On aime moins

  • Sonorité du Start&Stop
  • Suspensions un peu souples
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Photos essai Mitsubishi ASX 1.8 DiD 150

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