Essai Subaru Impreza WRX STI

Essai Subaru Impreza WRX STI

Par Jean-Michel Lainé le .

Plus compacte, plus trapue et plus accueillante aussi. Sa motorisation gagne en puissance pour atteindre le cap des 300 chevaux

En 2008, la Subaru Impreza WRX STI change de dessin en devenant plus compacte, plus trapue et plus accueillante aussi. Sa motorisation gagne en puissance pour atteindre le cap des 300 chevaux délivrés par son fameux moteur Boxer à plat.

Le moteur est donc un 4 cylindres à plat, 16 soupapes, 2 ACT, turbocompressé d'une cylindrée de 2457cm3. Il délivre 300cv à 6000tr/min et 407Nm à 4000tr/min, la plage de 4 à 6000 étant celle où on évolue le plus souvent. A 6000 la shift light s'allume sur le tableau de bord avant que l'aiguille n'atteigne la zone rouge à 6700. L'Impreza propose 3 modes de gestion du moteur qui jouent sur les papillons pour avoir un répondant différent et une consommation différente aussi. Le premier mode est le I comme Intelligent, c'est aussi le plus calme, celui qui est destiné à un usage quotidien. Une petite flèche verte s'allume au tableau de bord pour indiquer le moment propice au changement de rapport pour économiser du carburant. En respectant les limitations et en suivant les recommandations de la petite flèche, on arrive presque à tomber à 15 litres aux 100km, et on gagne en souplesse de conduite.

Viennent ensuite les deux modes qui lui correspondent le mieux : le S comme Sport et surtout le S# (prononcer Sharp). Si le I délivrait une bonne accélération dès 4000tr/min, le S# est plus énergique dès 3300 environ et offre des reprises bien plus franches jusqu'au rupteur, le mieux étant de se fier à la shift light bien visible pour enchaîner les rapports. Tout se passe donc très vite entre 4 et 6000tr/min et les sensations sont garanties, d'ailleurs, cela est même stipulé dans la documentation du véhicule : Niveaux grisants de performance ... Plaisir de conduite illimité, ce mode est idéal pour aborder les routes sinueuses et rattraper ou doubler d'autres véhicules. En clair, il y a du sport dans l'air mais en complément du plaisir incontestable, une consommation qui tourne autour de 17 litres aux 100. Dans ces moments grisants, seule la discrétion de la sonorité

se fait remarquer, non pas qu'on n'entende pas le moteur, mais simplement que la sonorité dans l'habitacle reste discrète par rapport à la concurrence qui donne plus de voix.

La boîte de vitesses manuelle possède 6 rapports qui s'enchaînent facilement à condition d'avoir un mouvement précis. L'embrayage est sans doute un peu ferme lorsque les virages se succèdent et les changements de rapports avec. Dans ces enfilades de courbes, régulières ou non, bosselées ou pas, propres ou dégradées, on apprécie le système DCCD (Différentiel Central à Commande par le Conducteur) qui permet de jouer sur le mécanisme de traction intégral symétrique. Pourquoi symétrique ? Parce que les différentiels sont sur l'axe central de l'auto pour un équilibre parfait. De plus, celui de l'avant est en arrière du moteur ce qui permet de placer le Boxer plus bas et donc d'abaisser le centre de gravité.

Le DCCD possède deux modes qu'on permute en appuyant sur un bouton à droite du frein à main, un automatique et un manuel. Un poussoir juste à coté permet d'ajuster le mode sélectionné. En Auto, la répartition du couple entre l'avant et l'arrière s'ajuste de manière automatique. L' Auto+ optimise le contrôle de traction sur des surfaces glissantes, l' Auto- offre des réactions plus vives. En Manual, on ajuste soi-même cette répartition du couple sur 6 niveaux jusqu'au blocage (presque complet) du différentiel.

Avec des conditions météorologiques telles que nous les avons rencontrées, soleil et averses orageuses, le mode automatique convient parfaitement. L'Impreza WRX STI, en plus de ne pas être avare en accélération, permet de passer en courbe avec une belle rapidité et lorsque l'avant commence à décrocher un peu, il suffit d'accélérer pour que l'AWD fasse son effet. Les virages sont avalés à bonne allure sans sourciller et avec un confort étonnant dans la catégorie puisque la Subaru dispose de suspensions fermes sans être sèches pour autant.

Puissants sans être brutaux, ce sont les caractéristiques des 4 freins à disques ventilés Brembo de grand diamètre. L'ABS Super Sports qui inclue des capteurs de braquage, de lacet et d'accélération latérale, veille aux excès. Le feeling est excellent, l'attaque pas surprenante et les freinages peuvent être très appuyés sans déclencher l'ABS.

Même si la Subaru présente sans aucun doute les caractéristiques dynamiques d'une sportive, elle se montre assez confortable dans la catégorie. Les sièges Recaro maintiennent parfaitement, les places arrière sont facilement accessibles avec des portes larges et le confort est très correct tout comme le volume et la forme du coffre. Bref, on s'y sent bien quotidiennement même sans chercher le sport à outrance surtout avec sa sonorité modérée. L'ergonomie du poste de conduite est agréable, les informations sont bien visibles au tableau de bord, la prise en main du volant efficace même si un ergot un peu plus gros aurait sans doute été le bienvenu et le frein à main idéalement placé.

Côté équipement, l'intérieur de l'Impreza reste sobre, en dehors du logo STI rouge qui est rappelé un peu partout et de la sellerie siglée Recaro. On trouve bien entendu, un lecteur de CD, la navigation GPS, etc. qu'on manipule facilement avec l'écran tactile, mais aussi la climatisation ou le rabattage électrique des rétroviseurs mais pas de radar de recul.

Bilan essai Subaru Impreza WRX STI
Bilan essai Subaru Impreza WRX STI

Bilan essai Subaru Impreza WRX STI

Reste que, relooking ou pas, la Subaru fait tourner les têtes. La grosse prise d'air sur le capot, le diffuseur arrière avec ses quatre sorties d'échappement, les jantes BBS Or de 18 pouces (en option), le becquet de toit et la peinture bleue caractéristique de la firme japonaise... tout est là pour lui donner un air sportif. L'Impreza WRX STI est donc apte à répondre aux besoins de la famille la semaine (il y a même ce qu'il faut pour fixer les sièges enfants) et à offrir un plaisir de conduite, ou de pilotage, étonnant. Seule la consommation rappelle à l'ordre. Les 300 chevaux ne sont pas avares en sensations et la tenue de route offre des vitesses de passage en courbe incroyable de facilité. Pour 45000€, l'Impreza WRX STI est sans aucun doute un excellent compromis entre pratique et sportivité.

On aime bien

  • la tenue de route
  • le mode S# grisant
  • le confort des sièges

On aime moins

  • quelques choix esthétiques
  • la consommation élevée
Quotidien
Voyage
Loisir
Sport
et
On vous regarde
On la détaille
On l'écoute

Photos essai Subaru Impreza WRX STI

Ecouter le son


# mots clés

Subaru Essais Subaru