Essai Toyota Auris Hybride Touring Sports

Essai Toyota Auris Hybride Touring Sports

Par Jean-Michel Lainé le .

La compacte hybride de Toyota s'offre une version break. Cette nouvelle carrosserie permet de profiter d'un break avec un coffre plus spacieux que la berline, mais en gardant les spécificités de la motorisation hybride. L'unique break hybride du marché.

La Toyota Auris était la première a être proposée en essence, diesel ou hybride. Sa déclinaison Touring Sports est le seul break hybride du marché. La nouvelle Toyota Auris Touring Sports est en effet le seul break compact à être disponible avec une motorisation hybride. Une spécificité mécanique qui ne doit pas faire oublier qu'en comparaison avec la berline, la version break de l'Auris propose bien plus d'espace de chargement en étant nettement rallongé.

En effet, pas moins de 28.5 cm séparent en longueur, la berline et le break. Ces presque 30 cm supplémentaires sont uniquement sur le porte-à-faux arrière en allongeant considérablement le coffre. C'est d'ailleurs nettement perceptible vu de profil avec une voiture qui paraît, et est, bien plus longue. Pour autant les traits ne diffèrent guère entre les deux soeurs en dehors de cet étirement. On retrouve sur notre finition Style, un avant très plongeant avec de nombreuses touches chromées sur la calandre, le bas du bouclier et le pourtour des anti-brouillard. Ses volumineux optiques à l'air sévère intègrent sur le dessus des petits feux diurnes à LED. On retrouve au centre de la calandre, le logo Toyota avec ses contours bleutés comme sur tous les véhicules hybrides de la marque japonaise. L'ensemble donne des lignes fluides pour soigner l'aérodynamisme. De profil on note les grandes surfaces vitrées et les barres de toit, chromées elles aussi, qui coiffent cette longue silhouette. L'arrière reprend quelques traits de la berline, notamment avec les grands feux très larges qui remonte le long des flancs de l'auto. Pour une touche d'élégance, le déflecteur à la base du bouclier fait également appel au chrome. Tout en haut du hayon assez droit pour favoriser l'espace de chargement, un petit becquet prolonge la ligne de toit. Globalement, les lignes de notre Auris break restent assez consensuelles malgré quelques petites spécificités sur les optiques notamment.

La chaine cinématique est strictement identique à celle de l'Auris berline en combinant un moteur 4 cylindres essence de 1800 cm3 à un moteur électrique capable de faire rouler notre Toyota à lui seul ou en complémentarité. La transmission ne se fait pas par une boite de vitesses automatique classique mais par un système à variation continue. Le passage entre les modes thermiques et électriques, ou la combinaison des deux, est automatique et d'une discrétion absolue. On ne le perçoit pas à moins de jeter un oeil sur les différents synoptiques disponibles au tableau de bord et sur l'écran de la console centrale. En montagne on roule assez souvent en tout électrique dans les descentes, comme c'est le cas en ville si on opte pour une conduite en douceur. En descente, le mode B est préféré au mode D car il permet de profiter de plus de frein moteur tout en rechargeant plus rapidement la batterie. Lorsqu'on part à l'assaut des sommets ou qu'on adopte un rythme plus soutenu, on retrouve dans l'habitacle la sonorité du moteur essence qui prend beaucoup de tours lors de franches accélérations. La faute à son faible couple et au variateur. Même si l'auto est assez dynamique, cette caractéristique n'est pas très agréable à l'oreille. La conduite n'est malgré tout pas désagréable sur ces routes pleines de virages, même si l'amortissement arrière est un peu plus ferme en raison de la charge qu'est supposée emporter notre Touring et que le guidage mériterait d'être plus incisif. L'adjectif Touring va bien à notre Auris, celui de Sports un peu moins tout simplement parce qu'on n'a pas les prestations ni les lignes d'un break de chasse par exemple. Ce qui n'empêche pas notre Auris Touring Sports d'être particulièrement apte à un usage quotidien intensif avec un agrément global très réussi.

A l'intérieur, on retrouve la même ergonomie et le même design que dans la berline. Tout en haut de la console centrale, l'écran donne accès à l'audio, la navigation et les informations sur le fonctionnement de l'hybridation par exemple. Tout en bas, on trouve les boutons qui permettent de sélectionner le mode de conduite souhaiter (électrique, éco ou power) et le levier de vitesses avec son design bleuté de cellule photovoltaïque. On remarque au passage la connectique disponible avec notamment un port USB. Aux places arrières comme à l'avant, l'accueil est d'un bon niveau et tient parfaitement son nom de  Touring . Le gros plus est à chercher dans le coffre avec une belle modularité. Certes son volume en configuration normale n'est pas le meilleur avec 530 litres, mais toutes banquettes repliées, il est actuellement le plus grand de la catégorie avec 1658 litres. Pour passer d'une configuration à l'autre et profiter d'un plancher plat, rien de plus simple, il suffit d'utiliser la tirette en haut du dossier ou plus facilement directement dans le coffre. On remarque au passage que la ceinture de sécurité n'entrave pas du tout la remise en place du dossier, ce qui est loin d'être le cas dans toutes les autos, break ou pas. On note aussi des astuces avec le plancher qu'il est possible d'abaisser très simplement, les petits compartiments dissimulés dans le fond du coffre et le cache bagage qu'on peut se mettre sur deux niveaux. La Touring Sports à l'avantage de son coffre par rapport à l'Auris berline, et ce n'est pas qu'un argument commercial, loin de là.

Bilan essai Toyota Auris Hybride Touring Sports
Bilan essai Toyota Auris Hybride Touring Sports

Bilan essai Toyota Auris Hybride Touring Sports

La nouvelle Toyota Auris Touring Sports offre donc un grand coffre à l'Auris, avec beaucoup de volume et une manipulation aussi facile qu'appréciable à l'usage. Disponible en motorisation essence, diesel ou hybride comme la nôtre, on peut donc rouler avec un break en profitant d'une consommation réduite sous les 6 litres aux 100 km sans faire particulièrement attention. Bien entendu, on retrouve la sonorité si caractéristique et pas forcément agréable, de l'hybride lorsqu'on accélère franchement mais les moments de silence lorsqu'on est en tout électrique font rapidement oublier ces petits désagréments. On remarque enfin que le volume du coffre est identique à toutes les motorisations car les batteries sont sous la banquette arrière. En revanche l'hybride est pénalisée par une capacité de remorquage plus basse, de seulement 345 contre 1500 kg pour une remorque freinée avec le moteur 2.0 L diesel. En dehors de ceci, l'Auris Touring Sports bénéficie d'une belle homogénéité pour un usage quotidien intensif, et pour l'heure, il demeure le seul break compact hybride.

On aime bien

  • Le volume maxi du coffre et sa modularité
  • La consommation qui reste raisonnable
  • L'agrément général de ce break compact

On aime moins

  • La sonorité lors de franches accélérations
  • La conduite agréable mais pas Sports
  • La capacité de remorquage limitée
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