Essai Volvo V40 1.6 D2 115 et 2.0 D3 150

Essai Volvo V40 1.6 D2 115 et 2.0 D3 150

Par Jean-Michel Lainé le .

Volvo continue son avancée dans le Premium. Après les remarquées S60 et V60, c'est maintenant la V40 qui part dans l'arène avec une panoplie impressionnante pour rivaliser avec les marques premium allemande. Le très agréable D2 est un atout de plus.

Volvo lance sa toute nouvelle V40, une compacte Premium 5 portes qui allie un style remarqué, une conduite agréable et une technologie très complète sur le papier. L'ambition de ce nouveau modèle est grande puisque la maque scandinave espère ni plus ni moins en faire le modèle le plus vendu de sa gamme ! Il n'en reste pas moins que la V40 est une nouvelle arrivante dans ce segment où la concurrence est acharnée. Pour se faire une place au soleil, Volvo compte sur ses lignes originales et distinctives, son plaisir de conduite, son intérieur qualitatif et bien entendu ses équipements de sécurité qui demeurent le principal cheval de bataille de la marque. Ce modèle V n'est toutefois pas un véritable break même s'il rentre la famille de l'incontournable V70. Le V60 s'éloignait déjà un peu du break pur et dur, la tendance ce confirme avec ce V40 qui ajoute à la gamme Volvo un une berline 5 portes Premium bourrée d'arguments. Nous l'avons essayé en deux motorisations diesel, le 4 cylindres 1600 D2 de 115 chevaux et le 5 cylindres 2 litres de 150 chevaux (voir encadré), respectivement associés à une boîte manuelle à 6 rapports et une boîte automatique Geartronic.

Les lignes de la V40 donnent le ton : l'élégance et l'audace sont de mises sur cette nouvelle Volvo pour la placer entre des modèles consensuels ou designs parmi lesquels on peut citer la nouvelle Audi A3 ou la Citroën DS4. La V40 se situe à la croisée des chemins. A l'avant, on remarque le capot nervuré, les incontournables feux diurnes ou encore la calandre d'un noir laqué, une teinte qu'on retrouve à l'arrière sur le hayon hexagonal.<bqr

Volvo V40 2.0 D3 150 Geartronic
Le D2 aussi convaincant soit-il est le moins puissant des diesel de la gamme. Le D3 fort de ses 150 chevaux apporte un agrément supérieur que la châssis de la V40 absorbe sans aucune difficulté. La boîte Geartronic est rapide et discrète pour un confort accru. Certes la consommation est supérieure tout comme le taux de C02, et le niveau sonore légèrement plus élevé dans l'habitacle, mais l'excellente tenue de la V40 donne envie d'en avoir plus à l'amateur de conduite. Ce D3 y répond facilement en attendant le T5 de 254 chevaux en fin d'année.</bqr>La poupe au style très dynamique est renforcée par des feux à LED, un becquet en prolongement du toit et une double sortie d'échappement sauf pour la motorisation D2. La ligne de caisse accentue le dessin dynamique de la voiture. A bord, notre Volvo V40 affiche un excellent niveau de finition à l'oeil avec des coloris accordés et des lignes soignées, ainsi qu'au touché avec de nombreux éléments moussés. On peut citer pour l'anecdote l'accoudoir dans la portière qui est moelleux au coude mais aussi jusqu'au bout des doigts devant les commandes des vitres. Selon la finition, le tableau de bord peut être digital, dans ce cas il propose 3 modes d'affichage (Elégance, Eco ou Performance) selon ses envies. L'ensemble des équipements s'utilise facilement, l'ergonomie générale est agréable, bref on se sent rapidement à son aise au volant de cette V40 d'autant que l'accueil de la sellerie est excellent avec un bon compromis entre le confort et le maintien. On peut même avoir un éclairage intérieur à LED personnalisable pour ceux qui souhaitent changer d'ambiance lumineuse selon leur humeur...

Malgré son esthétique très dynamique qui laisse présager d'une motorisation musclée et son raffinement intérieur, la motorisation choisie pour ce premier essai est le modeste D2. C'est l'unique 4 cylindres diesel 1.6 de la gamme, les D3 et D4 étant des 2 litres 5 cylindres. Il affiche 115 chevaux et un couple de 270 Nm de 1750 à 2500 tr/min. Rien d'extraordinaire sauf qu'à l'usage, la conduite se révèle particulièrement agréable. Bien entendu, il n'est pas le plus tonique pour des reprises très efficaces sur le cinquième ou sixième rapports sur l'autoroute mais sur le réseau secondaire, le 4 cylindres se distingue particulièrement par sa disponibilité sur les rapports intermédiaires. Sans trop solliciter la boîte de vitesses, on peut conserver une conduite assez dynamique. Pour une conduite plus engagée, on apprécie le maniement de la boîte précise et rapide si besoin, surtout que le châssis permet d'imprimer un bon rythme sans aucune appréhension. L'amortissement est franc sans être ferme, la consistance de la direction assistée électroniquement reste précise et les mouvements de caisse très neutres. La conduite de cette V40 satisfait ceux qui cherchent des sensations de conduite agréables tout comme ceux qui privilégient le confort pour un grand voyage comme au quotidien. Si toutefois vous en voulez plus, sachez que Volvo propose un châssis Sport abaissé de 1 cm.

Enfin, Volvo met l'accent sur l'équipement de confort et de sécurité sur sa V40. On retient dans le désordre dès le premier niveau de finition, le freinage d'urgence sous les 50 km/h, le correcteur de trajectoire, le limiteur de vitesse, la climatisation automatique bi-zone et bien entendu le fameux airbag piéton qui soulève le capot et se déploie à la base du parre-brise pour limiter les lésions. Cet arsenal de sécurité est destiné à éviter les collisions en ville ou à en réduire les conséquences si elles sont inévitables, puisque c'est en ville que la grande qu'il y a la majorité des tués sur la route. On peut aussi avoir la surveillance d'angle mort (y compris lorsqu'on fait une marche arrière), l'anticipation de collision et la détection de piétons, le régulateur de vitesse adaptatif, l'alerte de franchissement de ligne avec correction de la trajectoire, l'alerte de vigilance du conducteur, les très pratiques feux de route adaptatifs pour les gros rouleurs ou l'indicateur des limitations de vitesse qui n'est pas inutile si on a manqué un panneau ... L'équipement proposé est très complet sur ce segment.

Bilan essai Volvo V40 1.6 D2 115 et 2.0 D3 150
Bilan essai Volvo V40 1.6 D2 115 et 2.0 D3 150

Bilan essai Volvo V40 1.6 D2 115 et 2.0 D3 150

Pour continuer sur la lancée des S60 et V60 qui inauguraient un changement profond chez la marque scandinave, Volvo introduit la V40 qui malgré sa lettre V est davantage une berline 5 portes à hayon qu'un break. Ceux qui cherchent de l'espace dans le coffre parce que son patronyme est de la série V seront déçus. Pour les autres, la V40 est une sérieuse alternative dans ce segment de compacte Premium. Les lignes soignées sont remarquées, l'intérieur est accueillant et bien fini, et pour couronner le tout, la conduite de cette V40 est aussi agréable que confortable pour satisfaire tout le monde ou presque. L'unanimité semble se faire sur les qualités de cette Volvo y compris avec la plus petite motorisation diesel qu'est le D2 de 115 chevaux qui s'est révélé très convaincant. Le D3 de 150 chevaux apporte plus d'agrément mais se montre aussi plus gourmand et légèrement plus sonore dans l'habitacle. Face à la concurrence Premium, la V40 n'a pas grand chose à se reprocher avec un niveau et une qualité générale très correcte. Bien sûr, l'espace de chargement est réduit malgré le V de son nom, en revanche elle avance de nombreux arguments en termes de sécurité notamment en ville pour ceux qui passent de nombreuses heures dans les embouteillages. Volvo espère que le V40 deviendra rapidement le modèle le plus vendu de la marque, force est de constater que le dernier né en a certainement les moyens.

On aime bien

  • La qualité de finition
  • L'agrément de conduite du D2
  • Les lignes remarquées

On aime moins

  • Le volume du coffre pour une V
  • La sonorité du D3 à froid
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Photos essai Volvo V40 1.6 D2 115 et 2.0 D3 150

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