Essai Citroën DS5 2.0 HDi 160

Essai Citroën DS5 2.0 HDi 160

Par Jean-Michel Lainé le .

DS3, DS4 puis DS5, la collection est complète en attendant la suite. Cette dernière allie avec bonheur le style et la praticité !

Citroën l'avait annoncé avec l'arrivée de la DS3 : il y aura 3 autos dans la ligne haut de gamme du constructeur français qu'est la DS. Un peu plus d'un an après la DS3 et moins d'un an après l'arrivée de la DS4, la DS5 fait son apparition sur le marché pour compléter la collection des 3 véhicules attendus. Mais qu'on se rassure, vu le succès de la formule au design toujours aussi surprenant, la DS5 ne sera pas la dernière et Citroën avoue à demi mot qu'une DS3 cabriolet pourrait bien arriver dès l'année prochaine... Pour l'heure, la DS5 qui partage sa plate-forme avec la C4 Picasso, n'a rien de commun avec elle ni avec un autre véhicule sur parc automobile en France. En s'inspirant des breaks, SUV, coupés, berlines, etc. bref d'un peu toutes les carrosseries connues à ce jour, Citroën dévoile une ligne réellement novatrice et tout-à-fait remarquable au sens propre du terme. Son galbe trapu, ses traits exacerbés, ses lames chromées qui soulignent le capot pour finir sur le montant A, ses optiques à la signature travaillée, son capot nervuré, sa garde au sol relevée, ses custodes arrière en polycarbonate fumées ainsi qu'une foule de détails esthétiques font que tous les regards se tournent vers cette voiture. Plusieurs motorisations sont proposées, le sympathique THP 200 pour la vivacité, le HDi 160 essayé maintenant, et des motorisations diesel plus raisonnables de 110 chevaux ainsi que le tout nouveau Hybrid4.

Lorsqu'on prend place à bord de la nouvelle DS5, la surprise est totale. Citroën n'a pas transposé un habitacle connu dans sa luxueuse berline comme c'était malheureusement le cas avec la DS4 qui héritait de l'intérieur de la C4. Rien de tout ceci ici, c'est nouveau, soigné et agréable à l'oeil comme au toucher. Toute l'attention portée au style extérieur se retrouve à bord pour le bonheur des esthètes ! Source intarissable d'inspiration pour les designers automobiles, l'aviation s'est penchée sur le berceau de la DS5. Ainsi, on retrouve de nombreux toggle switch (interrupteur à deux positions) comme dans le cockpit d'un avion, sur la console centrale mais pas seulement puisque le plafonnier est bien fourni avec les commandes des rideaux de toit, de l'affichage tête haute et des appels de services eTouch. Objectivement, c'est joli mais pas vraiment pratique d'utilisation au moins dans un premier temps, mais ces fonctions ne sont normalement que rarement utilisées. On remarque au passage le toit vitré séparé pour le conducteur et son passager avec chacun son rideau à commande électrique. L'écran de la navigation et de la caméra de recul, est parfaitement intégré. Le tableau de bord est complet, coloré et relativement lisible, on apprécie toutefois l'affichage tête haute avec la vitesse instantanée, les consignes du régulateur de vitesse et même le rappel de la navigation à la façon d'un roadbook. C'est très pratique et évite de devoir trop quitter la route des yeux.

Notre HDi 160 est assorti d'une boîte à 6 rapports, manuelle ou automatique comme dans notre DS5 en finition Sport Chic. L'assise est haute, pas autant que dans un monospace mais bien plus que dans une berline. A la mise en route, la motorisation reste assez discrète comme elle l'est à un régime constant sur l'autoroute. Avec son important couple de 320 Nm et sa puissance de 160 chevaux, le bloc apporte un certain dynamisme mais sa sonorité vient rapidement ternir l'ambiance dès que le rythme augmente. Il faut aussi ajouter à ceci, la boîte automatique un peu lente et qui rechigne à tomber un rapport à la décélération même en mode Sport. Seul le mode manuel, mais sans palettes au volant, permet d'ajuster sa sélection au relief de la route. C'est dommage, car on casse franchement son allure sur les relances en sortie d'une courbe serrée et le châssis permettrait sans doute d'en avoir un peu plus... D'ailleurs, si le comportement routier est très satisfaisant notamment avec le train arrière aux traverses déformables, les suspensions assez fermes accompagnées de jantes de 18 pouces sur cette finition remontent toutes les irrégularités de la route, du petit raccord à la petite bosse, rien ne vous échappera du relief de l'asphalte ! On apprécie en revanche le freinage puissant à l'attaque maîtrisable et le ressenti de la direction, précise mais sans résistance ni légèreté pour rester agréable en toutes circonstances.

Enfin, le véritable tour de force de cette Citroën DS5 est de ne pas sacrifier l'espace à bord sur l'autel du design comme c'est malheureusement très souvent le cas. La place offerte à l'arrière est agréable et suffisante même pour des gabarits un peu grands, et les vitres s'abaissent pour ceux qui aiment avoir de l'air contrairement à celles de la DS4. Si on ajoute à ceci que le volume du coffre n'a rien de ridicule et tient même la comparaison face à certains monospaces compacts, la DS5 peut alors avantageusement remplacer une berline familiale au dessin souvent tellement fade qu'il en devient peu distinctif. Certes la petite lunette arrière offre une visibilité réduite et l'essuie-glace riquiqui nettoie que très peu de surface, mais en revanche les custodes fumées foncées mais transparentes de l'intérieur, procurent une vision 3/4 arrière correcte malgré la ligne de toit légèrement plongeante. Le bémol vient davantage du montant A en deux parties qui peut masquer une bonne partie de la vue dans certaines courbes à gauche et de l'ouverture du coffre qui se fait uniquement de l'intérieur ou via la télécommande.

Bilan essai Citroën DS5 2.0 HDi 160
Bilan essai Citroën DS5 2.0 HDi 160

Bilan essai Citroën DS5 2.0 HDi 160

Troisième volet de la saga DS, la Citroën DS5 met en avant son audace stylistique pour le plus grand bonheur de ceux qui veulent rouler différents. Ses lignes, ses lames chromées le long du capot, ses feux ou encore ses boucliers sont regardés et détaillés par tout le monde sur son passage ! L'intérieur n'est pas oublié avec une inspiration aéronautique qui ne se cache pas ainsi qu'une qualité de finition et des choix de matériaux comme on n'en a jamais vu sur une production tricolore. Mais le plus grand tour de force de cette DS5 est certainement que le coup de crayon ne vienne pas contrarier l'usage de la voiture qui peut sans honte affronter la comparaison de berlines familiales et même de certains monospaces en termes d'habitabilité et de volume de coffre. La place à l'arrière est suffisante même en mesurant 1m80, le volume du coffre convaincant, le confort général excellent hormis la fermeté offerte par les suspensions et cette monte de pneumatiques en 18 pouces. La direction rend la conduite agréable avec ce moteur HDi 160 très disponible et sa boîte de vitesses automatique assez discrète. Malheureusement, les changements de rapports sont un peu lents et la sonorité du bloc très présente dans l'habitacle lorsque le rythme augmente. C'est contrariant parce les lignes de la DS5 laissait présager l'agrément de conduite d'un coupé au tempérament sportif. Il n'en est rien, il faudra se contenter d'une conduite en souplesse au volant d'une belle auto, avec un design soigné et une qualité de bon aloi. Force est de constater que ce n'est pas désagréable surtout lorsqu'on se dit qu'elle remplace avantageusement une berline familiale. Notre DS5 HDi 160 BVA6 en finition Sport Chic est la plus chère à 39000€, mais avec cette motorisation la gamme débute en finition So Chic à 33600€ avec une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports et 35000€ en boîte automatique.

On aime bien

  • La ligne incroyable
  • L'habitabilité agréable
  • Le design intérieur

On aime moins

  • La sonorité du Hdi 160
  • Les suspensions fermes
  • Le montant A en deux parties
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Photos essai Citroën DS5 2.0 HDi 160

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