Essai Dacia Sandero 0.9 TCe 90

Essai Dacia Sandero 0.9 TCe 90

Par Jean-Michel Lainé le .

L'heure est arrivée pour les Dacia Logan et Sandero d'être renouvelées. Nouveau châssis, nouvelles motorisations et surtout nouveaux équipements pour ces deux premières voitures Low Cost. La Sandero arrive avec le moteur 3 cylindres de 90 chevaux

Depuis son lancement, Dacia a vendu près de 2 millions de véhicules. Un véritable succès commercial que la marque entend faire perdurer avec ses nouvelles Logan, Sandero et Sandero Stepway, trois véhicules d'un coup. Depuis l'arrivée du plébiscité Duster puis du Lodgy qui a apporté un équipement enrichi, les pionnières de l'aventure Dacia avaient pris un coup de vieux. Les voici revigorées avec les modèles 2012 qui héritent de leurs cadettes un certain nombre d'élément. Différente à vivre avec de nouveaux équipements, la nouvelle Dacia Sandero que nous prenons en mains maintenant avec sa toute nouvelle motorisation essence 3 cylindres TCe 90, est également différente à la conduite. Ce qui ne change pas, c'est son prix qui débute à 7900 euros.

Pour garder ses prix bas tout en évoluant pour se mettre aux normes sur les chocs piétons et intégrer le contrôle de trajectoire devenu obligatoire début 2012, la Logan devait évoluer. Elle entraine dans son sillage le renouvellement de la Sandero qui partage avec elle toute la partie avant de l'auto jusqu'à son pied milieu. C'est pourquoi les 3 modèles sont renouvelés en même temps. L'avant de la plate-forme est celui de la Lodgy alors que l'arrière est identique à la précédente génération. L'autre évolution se trouve dans les motorisations avec l'arrivée du fameux 3 cylindres essence TCe 90 associé à une boite manuelle à 5 rapports, en complément des moteurs diesel dCi 75 et 90. Normes de sécurités obligent, ces nouvelles Dacia se voient pourvues de l'ESC (contrôle de trajectoire) de série et de l'aide au freinage d'urgence en complément de l'ABS. Des airbag latéraux font également leurs apparitions.

Extérieurement, la Sandero prend un peu de volume mais très peu. La longueur change le plus avec un gain de 38 mm. La largeur ne prend que 7 millimètres alors que la hauteur en perd 16 pour améliorer l'aérodynamisme de l'auto. A l'avant les optiques, les boucliers et la calandre évoluent en douceur pour ne pas trop bouleverser le genre initié par la marque. De profil on remarque le noir de roues important, les jantes de 15 pouces et un dessin très simple sur toute la longueur. L'arrière connait son lot d'évolutions aussi avec de nouveaux feux plus travaillés et une sortie d'échappement presque dissimulée sur notre modèle essence. L'ouverture du coffre est grande et son volume suffisant au quotidien. On apprécie l'attention portée à sa fermeture avec une large poignée à la préemption parfaite.

Depuis l'arrivée du monospace 7 places Lodgy, l'équipement s'est nettement enrichi dans la gamme. On trouve notamment de série la direction assistée dès le premier niveau de finition. Sont également disponibles le limiteur et, en nouveauté, le régulateur de vitesse pour l'agrément de conduite. Le système d'info-divertissement MediaNav est proposé. Il regroupe dans un grand écran tactile de 7 pouces la navigation, la téléphonie et la musique pour laquelle on peut utiliser la connexion USB. Le système n'est pas à la pointe de la technologie mais tout y est et il est très simple à utiliser avec une interface presque simpliste sur l'écran tactile et le satellite au volant pour la musique. Le limiteur et le régulateur le sont moins puisque pour les enclencher, il faut appuyer sur le bouton tout en bas de la console centrale puis utiliser les commandes sur le volant. Ce bouton jouxte ceux des lève-vitres électriques peu accessibles eux aussi. Pourtant l'intérieur a changé un peu avec une nouvelle planche de bord et l'apparition de cadrans à l'aspect chromé, mais certains éléments demeurent peu ergonomiques. Dans les petits détails peu pratiques, on note le miroir de courtoisie du conducteur sans cache.

A la conduite, notre nouvelle Sandero équipée du nouveau moteur 3 cylindres de 90 chevaux se montre singulière. Très souple en ville, le petit moteur de 900 cm3 est plus à la peine dans le relief et sur le réseau secondaire où ses reprises manquent cruellement de vigueur pour dépasser ou tout simplement s'engager sur une voie rapide un peu chargée. Identique à celui proposé sur la nouvelle Clio IV, il n'est pour l'instant pas équipé du Start and Stop, un équipement couteux et pas nécessaire pour le moment pour réduire le CO2. Une touche Eco est toutefois présente qui agit sur la cartographie moteur et la réponse à la pression sur la pédale d'accélérateur. On remarque par contre la discrétion de la motorisation avec des bruits nettement estompés contrairement aux bruits aérodynamiques très présents. Pour une once de vigueur en plus, il ne faut pas hésiter à solliciter la boîte de vitesses qui accroche malheureusement un peu. Dans les enchaînements, l'amortissement génère un roulis important et la voiture  sautille  sur de mauvais revêtements. Bien entendu, on n'est pas sur le ressenti de conduite d'une Clio, mais ce n'est pas le même prix non plus et notre Sandero s'avère finalement tout à fait convaincante et pertinente pour assurer pour le train-train quotidien sans faillir.

Bilan essai Dacia Sandero 0.9 TCe 90
Bilan essai Dacia Sandero 0.9 TCe 90

Bilan essai Dacia Sandero 0.9 TCe 90

La nouvelle Dacia Sandero se devait d'évoluer pour respecter les nouvelles réglementations sur les chocs piétons et l'obligation d'être équipée de l'ESP, mais aussi pour accueillir de nouvelles motorisations comme notre TCe 90. Pour se faire et réduire les coûts afin de maintenir les tarifs, la nouvelle Sandero reçoit la plate-forme avant de la Lodgy qu'elle partage avec la Logan et la Sandero Stepway, toutes trois strictement identiques jusqu'au pied milieu. L'arrière de la plate-forme provient de la précédente génération. Equipée du trois cylindres, la Sandero manque de nervosité dès qu'on s'éloigne des centres villes et la boîte de vitesses qui accroche un peu ne facilite pas la tâche. Les motorisations diesel dCi sont bien plus convaincantes de ce point de vue même si de toutes les façons les suspensions très souples n'incitent pas à une conduite trop dynamique. Là où la nouvelle Sandero se différencie de la précédente génération, c'est sur l'équipement à bord avec la direction assistée de série et la possibilité d'avoir le régulateur de vitesses ou encore le MediaNav tactile pour la navigation, la téléphonie et l'audio, comme dans le Lodgy. En dehors de ceci, on retrouve les fondamentaux de la marque, à savoir une auto qui s'en tient au nécessaire et le fait bien à un moindre coût. D'ailleurs, la Dacia Sandero ne change pas de tarifs pour ce modèle 2012. Elle est toujours disponible à partir de 7900 euros avec 3 niveaux de finitions.

On aime bien

  • La facilité du MediaNav
  • Les tarifs maintenus
  • La direction assistée en ville

On aime moins

  • La manipulation de la boîte
  • Le TCe 90 mou hors des villes
Quotidien
Voyage
Loisir
Sport
et
On vous regarde
On la détaille
On l'écoute

Photos essai Dacia Sandero 0.9 TCe 90

# mots clés

Dacia Essais Dacia