Essai Daihatsu Materia

Essai Daihatsu Materia

Par Jean-Michel Lainé le .

La Daihatsu Materia se distingue de la production par un dessin totalement hors normes et un intérieur très spacieux presque vide

Daihatsu se distingue par la production de petites voitures aux looks souvent originaux. La Materia ne déroge pas à la règle avec une forme inspirée par un cube et une ligne qui la ferait presque entrer dans l'univers du Dub avec quelques modifications. Sous certains aspects, la Daihatsu Materia n'est pas sans rappeler les célèbres taxis londoniens. Outre son style incomparable, cette Daihatsu se classe dans la catégorie des ludospaces en offrant un espace à bord aussi étonnant que vaste pour ses occupants. La version essayée est animée par un moteur 4 cylindres essence de 1300cm3 avec une boîte de vitesse manuelle à 5 rapports.

Ce qui frappe lorsqu'on prend place à bord de la Materia, c'est la sensation d'espace et même de vide tellement le volume intérieur est vaste. L'équipement entièrement regroupé sur la console centrale et l'intérieur très sombre accentuent encore davantage ce sentiment. Les vitres fumées de petites tailles ne laissent pas beaucoup passer la lumière. Une fois installé, il n'y a rien devant soi, le pare-brise presque vertical est loin devant, le plafond est haut et les autres passagers éloignés de soi. On semble être assis au milieu avec un volant assez fin entre les mains et des pédales qui rappellent presque un utilitaire au bout des pieds. A l'arrière, la surprise est de taille aussi avec beaucoup de places pour mettre ses genoux et même pourquoi pas, étendre un peu ses jambes en profitant de la banquette qui s'incline pour mieux se vautrer... C'est certes surprenant mais les enfants adorent ce côté limousine avec chauffeur ! Cet espace vital aux dimensions intérieures incroyables se fait toutefois au détriment du coffre qui est proportionnellement petit. Forcément avec un tel espace intérieur, on s'attendait à la même surprise dans le coffre. Il faudra ne pas hésiter à rabattre les banquettes arrière pour profiter de plus de place avec le plancher plat.

Dynamiquement, la forme cubique de la Daihatsu Materia qui était un avantage pour l'espace intérieur n'en n'est plus un une fois en route. La masse à vide de près d'une tonne associée à un aérodynamisme d'armoire normande, n'aide pas le moteur de 1.3L à mettre en mouvement la Materia de façon fluide. Si ce profil est moins gênant en ville, il génère tout de même des bruits aérodynamiques dès qu'on quitte le milieu urbain. Avec un couple maximal de 120Nm à 4400tr/min et une puissance de 67ch à 6000tr/min, la motorisation demande à prendre des tours pour s'insérer dans la circulation. Malheureusement, il a du mal à monter en régime et se montre assez bruyant. Il ne faut pas hésiter à changer de rapports pour rester au-dessus des 4500tr/min. Sur le papier, la motorisation 1.5 semble bien plus adaptée à cette Daihatsu Materia. Le bon point de la Materia est sans aucun doute son rayon de braquage qui permet de manoeuvrer facilement.

L'équipement intérieur est réduit au minimum et entièrement regroupé sur la console centrale. Comme indiqué précédemment, cette concentration des équipements procure un sentiment de vide devant le conducteur. En haut à gauche du compte-tours et du tachymètre, un petit écran digital affiche l'heure, le totalisateur kilométrique et la jauge de carburant. La vitesse instantanée indiquée par une aiguille en haut et complètement à droite, est plus proche du passager que du conducteur, du coup il faut détourner nettement les yeux de la route pour la voir ! Pour le confort, il y a la climatisation et un ensemble multimédia signé Pioneer. L'ensemble est un peu compliqué à utiliser, il est toutefois très complet avec tout ce qu'il faut pour la musique et la navigation GPS. Toujours pour le confort, il faut noter que l'assise est assez ferme surtout à l'arrière. L'avant est dans la norme mais les suspensions sont malgré tout assez fermes pour un véhicule visiblement destiné à rester dans un milieu périurbain.

Bilan essai Daihatsu Materia
Bilan essai Daihatsu Materia

Bilan essai Daihatsu Materia

La Daihatsu Materia fait tourner quelques têtes d'une part parce qu'on en voit peu, d'autre part parce que son dessin est totalement hors normes. Si elle pêche par son équipement réduit, un intérieur peu lumineux et une motorisation 1.3L trop juste, elle devrait séduire celui qui cherche une petite voiture spacieuse pour ses cinq occupants (son côté limousine à l'arrière plait beaucoup aux enfants) et un dessin tout droit inspiré de certaines créations Dub.

Intérieurement, elle surprend autant si ce n'est plus qu'à l'extérieur. Il ne s'agit pas de sa forme ou de son aménagement un peu tristoune, mais de l'espace disponible pour les jambes et sous le toit. La Daihatsu Materia paraît très vaste et étonne par sa position de conduite. Comme certaines de ses autres productions, Daihatsu a créé la surprise avec cette Materia qui satisfera celui qui veut cultiver sa différence.

On aime bien

  • L'espace intérieur vaste
  • Le dessin unique
  • Rayon de braquage

On aime moins

  • Equipement réduit
  • Moteur 1,3 trop juste
  • Volume du coffre
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