Essai Fiat 500 Sport
Le constructeur de Turin revisite une icône de sa production en conservant le charme du légendaire pot de yaourt version Racing
50 ans jour pour jour après le lancement de la 500, Fiat présentait le 4 juillet 2007 sa nouvelle 500. Le constructeur de Turin revisite une icône de sa production en réussissant à conserver le charme du légendaire "pot de yaourt" malgré tous les impératifs actuels dans le secteur automobile. Avec un peu plus de 3.5m de long et 1.6m de large contre environ 3 et 1.3m pour la 500 "historique", ses roues arrimées aux quatre coins du châssis et sa bouille toute ronde, elle donne une image plus cossue tout comme l'intérieur soigné et bien équipé.
La version Sport présentée en 1958 était équipée d'un bicylindre central arrière de 499.5cm3 qui développait 17cv... nous en sommes loin avec cette nouvelle mouture de la 500 Sport animée par un 4 cylindres 1.4 à 16 soupapes qui délivre 100 chevaux. Sa puissance maximale est atteinte à 6000tr/min, un régime qui est aussi le début de la zone rouge indiquée sur le compte-tours avant le déclenchement du rupteur vers 7000tr/min. Sachant qu'on évolue le plus souvent autour de 4000tr/min, il faut sans cesse aller chercher la zone rouge et ne pas hésiter à tomber un rapport pour tenir un rythme sportif et se relancer plus énergiquement en sortie de virage. Pour ce style de conduite, il est dommage que le levier de vitesses placé haut et son maniement ne facilitent pas les changements de rapports rapides sans réellement s'appliquer. En revanche, la 500 Sport qui abat les 0 à 100km/h en 10.5s, nous fait profiter d'une sonorité suffisamment présente pour rappeler son cachet sportif
(84db 4500tr).
A la conduite, on apprécie rapidement la vivacité de la petite Fiat. Ses dimensions ramassées et ses roues aux "4 coins" assurent des réactions franches et instantanées. Sa direction assistée Dualdrive avec sa fonction "Sport" demande de tenir fermement le volant pour garder une trajectoire précise lorsque le revêtement se dégrade et que le rythme reste sportif. Ce mode peut être déconnecté par un bouton sur la console centrale tout comme peut l'être le contrôle électronique de trajectoire. Le plus surprenant est sans doute les suspensions très fermes et l'arrière qui fait preuve d'une détente très énergique à chaque passage d'une bosse. Si d'une façon générale la 500 s'est bien comportée avec ces suspensions qui lui donnent un petit coté "kart" et limitent le roulis, il est évident que pour le confort ce n'est pas la panacée sur des routes en mauvais état. En revanche, la 500 Sport dévoile rapidement un excellent freinage : avec ses quatre freins à disque et ses étriers peints en rouge pour la touche "racing", il se montre puissant avec une attaque franche qui permet de freiner très tard et même de plus en plus tard à condition de tenir le volant avec force pour maintenir son cap sur les freinages très appuyés.
Mais la petite Fiat 500 Sport n'a pas pour but premier de faire des chronos, c'est aussi et surtout une auto à part qu'on aime regarder, un sentiment que partageait ceux que nous avons croisé lors de cet essai. Avec sa peinture blanche "Bossa Nova", ses jantes en alliage de 15 pouces bicolores, son intérieur marron et noir ainsi et sa planche de bord avec le rappel de couleur de la carrosserie, elle adopte un aspect très chic. Pour le choc, il faudra attendre le premier demi-tour avec un diamètre de braquage de 10.6 mètres, soit 1.4m de plus que la version 1.2 Pop (presque la largeur de la voiture), qui du coup devient un peu contrariant pour une citadine. Pour rester dans les détails d'usage, la manette qui permet de régler le siège en hauteur est bien plus accessible que le frein à main et du coup, souvent saisie à sa place.
En dehors de ces petites choses, il faut reconnaître qu'on se sent bien à bord. Certes les places à l'arrière ne sont pas des plus spacieuses comme on peut s'en douter au regard de ses dimensions, mais l'accueil est tout de même correct dans la catégorie. Les dossiers rabattables permettent de transporter des choses un peu encombrantes avec un volume de coffre agrandi. A l'avant, l'espace est réduit en largeur plus qu'il ne l'est en longueur lorsqu'on est un peu grand. En revanche, l'assise est bonne et le maintien suffisant pour convenir à un usage sport comme à un usage citadin. Les rangements ne sont pas très grands mais pratiques et on note au passage la bonne taille de la boîte à gants devant le passager.
L'équipement est très complet avec la climatisation, la possibilité de connecter son téléphone bluetooth, d'écouter ses CD, ses MP3 et même d'utiliser un port "Windows Mobile" tout en bas juste à coté de la prise allume-cigare. La finition, en dehors du rétroviseur central un peu "cheap", est soignée et ajoute indéniablement au fait qu'on se sent bien à bord. En dehors de la bande de couleur sur la planche de bord avec le logo "500" qui donne une touche rétro, le reste n'a rien à envier à la modernité et se montre très pratique à utiliser.
On ne manquera pas de s'attarder sur le tableau de bord, petit bien sûr, mais très complet avec ses trois cercles concentriques. Au centre en complément de l'heure et de la température extérieure, l'ordinateur de bord peut afficher un totalisateur journalier, la consommation instantanée et moyenne (7.4 litres aux 100 sur l'essai), la durée du voyage, la fréquence de la radio et plus utile, l'autonomie restante. Sur sa gauche, on trouve la jauge et sur sa droite la température moteur, toutes deux en arc de cercle. Le second cercle est le compte-tours et le dernier complètement à l'extérieur, le tachymètre. L'ensemble est lisible sans souci particulier.
Bilan essai Fiat 500 Sport
Fiat a réussi en revisitant son passé à produire une nouvelle 500 qui allie parfaitement le rétro pour l'esprit et le contemporain pour la technologie. Avec ses airbags de toît, genoux, latéraux, conducteur et passager, son ABS, son contrôle de trajectoire et de traction, et son équipement multimédia, cette 500 ne néglige ni la sécurité ni le confort. En complément, elle a conservé des dimensions compactes et une bonne bouille qui fait qu'on prend plaisir à y prendre place ou à simplement la regarder. La version Sport ajoute une bonne louche de dynamisme avec un moteur volontaire
et un freinage mordant pour rouler chic et sport à partir de 14900€ ! (ajouter 250€ pour les jantes bicolores)
On aime bien
- la bouille rétro sympa
- le freinage puissant
- le moteur dynamique
On aime moins
- le rayon de braquage
- la suspension arrière
- la direction très vive
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