Essai Honda CRV 1.6 i-DTEC 120

Essai Honda CRV 1.6 i-DTEC 120

Par Jean-Michel Lainé le .

Voilà longtemps qu'on attendait l'arrivée du moteur diesel 1.6 litre chez Honda, c'est en 2013 qu'il est arrivé d'abord sur la Civic et maintenant sur le CRV. Toujours aussi pratique et agréable dynamiquement, il offre un moteur plus adapté à la France

Longtemps attendu en complément du moteur 2.2 diesel trop  gros  sur notre marché, le 1.6 i-DTEC est enfin arrivé pour motoriser les Honda en commençant par la Civic en début d'année. C'est maintenant au tour du CRV, le SUV de la marque japonaise, d'en prendre possession pour permettre de ne plus avoir de malus écologique en passant sous la barre des 120 g/km de CO2. Disponible en 2 roues motrices et ainsi équipé de son nouveau moteur diesel de 120 chevaux et 300 Nm, le petit CRV promet toujours d'allier au mieux le confort d'un SUV et la conduite d'une berline. Sur nos routes depuis 1995, 2013 est une année importante pour ce SUV qui s'offre à la fois une disponibilité en 2 roues motrices et une motorisation diesel attendue en France, de quoi espérer un bel avenir pour cette 4e génération du CRV.

Le nouveau CR-V profite d'un dessin plus moderne et de nombreuses aides à la conduite vus sur l'Accord. Le CRV 2.2 i-DTEC 150 essayé en septembre 2012 est donc secondé par ce nouveau 1.6 i-DTEC 120 déjà apprécié sur la Civic arrivée en début d'année. Esthétiquement, les plus gros changements sont sur l'avant avec une calandre plus volumineuse, sur l'arrière avec un nouvel hayon et des feux à LED, ainsi que sur la ligne de caisse plus marquée. La hauteur du véhicule en perd un peu et des carénages font leur apparition sous la voiture pour améliorer l'aérodynamisme. Côté pratique, le nouveau CRV n'offre pas de seuil de chargement plat mais profite des fameux sièges magiques qui se rabattent d'un simple mouvement d'une seule main depuis une tirette sur le côté de la banquette ou l'intérieur du coffre. On passe ainsi de 589 à 1669 litres en un clin d'oeil. La différence avec les banquettes magiques de la Jazz ou de la Civic est que la banquette ne se relève pas, seul le dossier s'abat. Selon la finition, l'équipement d'aide à la conduite peut être très complet comme on l'avait vu sur le 2.2 de 150 chevaux, mais le summum reste l'apanage des versions 4 roues motrices.

Le moteur diesel 1.6 i-DTEC permet également d'alléger la voiture. Le bloc en lui-même pèse 47 kg de moins que le 2.2 litres en affichant 30 chevaux et 50 Nm de moins. Les amortisseurs et les paramètres dynamiques ont été revus pour s'accorder à la nouvelle répartition des masses et au final gagner près de 115 kg d'après Honda. Le moteur profite de la réduction des frottements mécaniques pour s'approcher des moteurs essence, d'un turbocompresseur à géométrie variable et d'un système d'injection à haute pression. Le 4 cylindres est uniquement associé à une boite de vitesses manuelle à 6 rapports. La technologie est également présente au poste de conduite pour nous aider à consommer moins. L'éclairage du contour du tachymètre passe du vert au bleu selon notre conduite, et un bouton Eco à gauche du volant permet d'activer l'arrêt et redémarrage automatique du moteur et de nous donner quelques indications sur les passages de rapports. Ce ne sont que des indications, libre à vous de les suivre ou non pour économiser le carburant.

A la prise en main, on ressent une voiture très équilibrée et peu sujette au roulis. La conduite s'approche d'une Compact si on fait abstraction de la hauteur de l'assise. Pour le reste, une fois en route, on pourrait presque oublier être au volant d'un SUV. Honda l'affirme mais force est de constater que c'est vrai. La répartition des masses et l'intervention de l'ESP assez rapide tendent toutefois à faire survirer la voiture lorsque la conduite est un peu trop optimiste. En usage normal, on apprécie la tenue de route et le confort de roulage qui n'est qu'à peine perturbé par la sonorité sur moteur en ville comme sur le réseau secondaire. On l'entend bien évidemment, mais il y a bien pire dans la catégorie, le CRV s'en sort très bien. Le freinage et l'amortissement s'avèrent en parfaite adéquation avec ce moteur pour disposer d'une voiture homogène. Il est vrai que le dessin passe partout à l'heure où le design est mis en avant par tous les constructeurs ou presque, n'est pas le point fort du CRV, mais la conduite avec cette nouvelle motorisation change rapidement la perception qu'on en avait. Le 1.6 est bien entendu moins dynamique que le 2.2 surtout dans le relief mais son important couple autorise une conduite tout en souplesse. Le bloc déjà apprécié sur la Civic est ici un peu plus glouton, surtout en ville, la faute au poids du SUV face à la berline.

Bilan essai Honda CRV 1.6 i-DTEC 120
Bilan essai Honda CRV 1.6 i-DTEC 120

Bilan essai Honda CRV 1.6 i-DTEC 120

Voilà enfin le CRV avec un moteur plus propice à nos contrées. Le moteur 1.6 i-DTEC de 120 chevaux déjà apprécié sur la Civic, trouve ici une place de choix même si la différence de poids de ces deux carrosseries fait qu'il en devient un peu plus glouton et forcément un peu moins dynamique dans le relief. Quoi qu'il en soit, l'agrément du CRV demeure et on retrouve sans peine la sensation d'être au volant d'une berline compacte. Assez discret et disponible, le 1.6 diesel s'accompagne d'ailleurs d'un amortissement qui lui est propre (celui du 2.2 est différent en raison du poids). On retrouve enfin tous les aspects pratiques du CRV notamment les banquettes magiques qui ne le sont pas autant que sur les Jazz et Civic mais qui sont tout de même très pratiques pour un usage quotidien en famille. Côté tarif, l'écart de prix avec le 2.2 i-DTEC de 150 chevaux est d'environ 4000 euros selon le niveau de finition, à la faveur du petit bien sûr. Il faut ajouter à ceci que le bloc de 150 chevaux est malusé contrairement au nouveau 120 chevaux, l'écart est donc encore plus important. Que reste-t-il au 2.2 i-DTEC de 150 chevaux ? L'agrément pour ceux qui font beaucoup de kilomètres d'une traite. Pour les autres, cette motorisation apparaît comme un excellent compromis.

On aime bien

  • Le confort routier
  • La modularité de la banquette
  • Le duo 1.6 diesel et 4x2

On aime moins

  • Le pack CMBS non disponible en option
  • Les sièges pas complètement magiques
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Photos essai Honda CRV 1.6 i-DTEC 120

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