Essai Maserati Gran Turismo Sport

Essai Maserati Gran Turismo Sport

Par Jean-Michel Lainé le .

Présentée il y a 5 ans, la Maserati GranTurismo se pare donc de cette déclinaison Sport en remplacement de la S. Celle qui est pour la marque un véritable succès avec presque 15000 ventes depuis 2007 affirme davantage sa sportivité en 2013

Il y a des marques à l'aura particulière et des modèles pour lesquels l'élégance doit nécessairement cohabiter avec une sportivité exacerbée. La Maserati GranTurismo Sport est de ces autos, des GT sur lesquelles des yeux émerveillés et des regards furtifs se posent inlassablement. Si la robe de la remplaçante de la GranTurismo S pour 2013 séduit les esthètes, les chiffres taquinent de leurs côtés les passionnés de nobles mécaniques : 8 cylindres, 4.7 litres de cylindrée, 460 chevaux, un 0 à 100 km/h abattu en 4,7 secondes et une vitesse maximale de 300 km/h sur circuit. Très confortablement reçu à bord, la mise en route nous plonge immédiatement dans l'ambiance, musique maestro !

Le moteur 8 cylindres en V est couplé à une boîte séquentielle robotisée qui a la particularité de passer les rapports en 100 ms et de ne pas avoir d'effet de  ramping  à l'arrêt où on doit garder le pied sur le frein pour ne pas reculer dans une petite montée. A la mise en route, le premier rapport est forcément engagé et la boîte en mode automatique, c'est-à-dire que c'est elle qui décidera de passer les rapports à la montée et à la descente accompagné dans ce cas, d'un coup de gaz plus ou moins marqué selon le régime moteur. Toutefois dans ce mode idéal au quotidien, on ressent nettement les passages de rapports. L'autre mode est le mode manuel qu'on active en appuyant sur le bouton ...  Auto . Là, notre GranTurismo Sport dévoile un tout autre visage. Les rapports peuvent être tirés au maximum, la boîte ne passera pas la vitesse supérieure sans votre action sur la longue palette au volant. Avec un couple maximal à 4750 tr/min et une puissance maximale à 7000 tr/min, il ne faut pas hésitez à faire grimper le V8 dans les tours pour en trouver toute la quintessence, mais avec un régime maximal à 7200 tr/min, on passe de la chevauchée fantastique à la prise de pied dans le tapis en une fraction de seconde

. Alors pour ne pas manquer l'instant, on peut afficher au centre du tableau de bord le rapport engagé et surtout l'indicateur de compte-tours. De vert à rouge, il passe un court instant par le orange qu'on perçoit parfaitement au volant tout en gardant les yeux sur la route : ce sont les dernières millisecondes pour passer le rapport du dessus d'une pichenette sur la palette ! Tout cette dynamique s'accorde avec le mode Sport qui, outre divers paramètres et l'ouverture d'un clapet sur l'échappement qui amplifie très nettement la sonorité du moteur dans l'habitacle, on profite d'un autre paramétrage pour le contrôle continu de l'amortissement. Confortables ou fermes, à vous de choisir selon votre utilisation car les sensations de conduite sont très différentes.

Si cette Maserati se fait remarquer, c'est aussi et surtout par ses lignes. Par rapport à la précédente GranTurismo S, la Sport affirme davantage sa sportivité par des traits plus marqués à l'avant. Autour de la large calandre ovale avec le célèbre trident en son centre, on note les entrées d'air qui s'étirent nettement pour le refroidissement des freins. Les optiques à l'avant conservent les traits d'origine datant de 2007 lorsqu'elle fut présentée au salon de Genève mais des LED font leurs apparitions pour 2013. Les jantes noires de 20 pouces laissent apparaître les étriers monoblocs bleus à 6 pistons à l'avant et 4 à l'arrière, assortis à la teinte  Bleu Sofisticato  de la carrosserie. Les disques ventilés sont d'aluminium et de fonte pour un bon compromis entre performances et légèreté. A l'arrière, les feux sont légèrement revus. Enfin de nombreux éléments en carbone sont présents : le becquet, les poignées de porte, les coques des rétroviseurs, etc. Un matériau qu'on retrouve abondamment à l'intérieur pour accompagner le cuir sur les contre-portes, la planche de bord ou encore la console centrale surmontée d'une élégante horloge à aiguilles sans oublier le volant à la parfaite ergonomie et les palettes de commande de la boîte immanquable du bout du doigt. Devant l'accoudoir central, deux boutons permettent de changer le sens de la marche : 1 pour avancer, R pour reculer. Pour le neutre, il faut tirer les deux palettes simultanément. Le petit bouton  Ice  devant celui du frein de parking électrique, place l'auto dans une configuration plus propice à la conduite sur glace. Pour profiter du mode Manuel et/ou Sport, les deux boutons sur plus haut, à gauche de l'écran, et accessibles rapidement sans trop éloigner la main du volant. Enfin, on s'attarde sur la très confortable sellerie cuir de ce strict 4 places. L'espace est très correct à l'arrière une fois qu'on y est entré et le confort irréprochable. Bien entendu, le coffre n'est pas très grand mais c'est comme pour la clé et la serrure qui semblent au même niveau d'exigence que le reste de la finition, ce n'est pas le plus important car ce qu'il reste lorsqu'on prend le volant de cette Maserati, ce ne sont pas des détails mais une ambiance générale qui font que la route semble bien différente.

Bilan essai Maserati Gran Turismo Sport
Bilan essai Maserati Gran Turismo Sport

Bilan essai Maserati Gran Turismo Sport

Présentée il y a 5 ans, la Maserati GranTurismo se pare donc de cette déclinaison Sport en remplacement de la S. Celle qui est pour la marque un véritable succès avec presque 15000 ventes depuis 2007 affirme davantage sa sportivité en 2013 pour continuer à fasciner et susciter l'enthousiasme. Son aura et le coloris bleu de ses lignes ne risquent pas de vous faire passer inaperçus. A bord on profite d'une ambiance cosy mettant l'accent sur le confort avec un amortissement plus souple et une sonorité moins présente, ou sportive avec un amortissement plus ferme et une sonorité amplifiée qui ravira les amateurs de V8 et de borborygmes. La fameuse boite séquentielle se monte particulièrement rapide aux changements de rapports surtout lorsqu'on n'hésite pas à aller titiller la zone rouge non loin de la puissance maximale. A la fois sportive et très confortable, cette Maserati offre deux atmosphères très distinctes avec des lignes réellement distinctives. Pour des considérations plus terre à terre, la consommation moyenne se stabilise entre 23 et 25 litres aux 100 avec une conduite variée et le tarif de la gamme GranTurismo débute à 114280 euros avec le moteur de 405 chevaux.

On aime bien

  • La ligne très remarquée
  • La boite séquentielle F1
  • La sonorité très présente

On aime moins

  • La boite en mode normal
  • La consommation forcément élevée
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