Essai Mazda Mazda3 2.2 MZR-CD 185

Essai Mazda Mazda3 2.2 MZR-CD 185

Par Jean-Michel Lainé le .

La Mazda3 MZR-CD avec son moteur 2.2 de 185ch et 400Nm procure un agrément tout à fait différent du 1.6 pour une conso proche

La Mazda 3 est une berline à l'allure assez sportive et pourtant aussi agréable que pratique pour le quotidien de sa petite famille. Après l'essai de la motorisation diesel 1.6 MZ-CD de cette Mazda 3 avec 109ch et 119g, c'est le diesel le plus punchy de la gamme qui passe entre nos mains. La cylindrée n'est plus de 1600cm3 mais de 2.2 litres et la puissance devient autrement plus conséquente avec 185 chevaux au détriment des émissions de CO2 affichées à 149g. L'habitabilité et l'équipement de cette familiale compacte ne change pas avec la motorisation, le 1.6 MZ-CD et le 2.2 MZR-CD sont tous les deux proposés en finition Sport. L'entrée de gamme, le niveau Elegance n'existe que pour le 1.6 et seul ce 2.2 peut être équipé d'un pack premium pour un meilleur son grâce à un système audio Bose 10HP et plus de sécurité avec l'alerte de véhicule en approche et le contrôle de pression des pneus. Autant dire qu'en dehors de ce pack, la seule différence qui orientera son choix sera la motorisation pour une consommation à l'usage assez proche pour deux puissances pourtant sans comparaison.

Le 2.2 MZR-CD qui équipe notre Mazda3 développe une puissance et un couple importants qui change très nettement l'agrément de conduite et le ressenti au volant. Le 4 cylindres offre une puissance maximale de 185ch à 3500tr/min mais surtout un couple conséquent de 400Nm entre 1800 et 3000tr/min. La différence avec le 1.6 ne s'arrête pas là puisque le 2.2 MZR-CD est couplé à une boîte à 6 rapports contre 5 pour le 1.6 MZ-CD. Les changements sont un peu fermes, mais le pli est pris rapidement. Bien sûr les émissions de CO2 ne jouent pas en la faveur du moteur de 185ch, par contre le reste est bien plus agréable à l'usage. Avec son couple important de 400Nm, la Mazda3 procure des accélérations franches et surtout de bonnes reprises sur autoroute sur le dernier rapport tant qu'on reste dans la plage du couple maximal ou un peu au-delà. Inutile de repasser en 5ème pour dépasser facilement, il suffit d'augmenter la pression sur la pédale pour doubler en sécurité. En ville ou sur des routes avec du relief, on gagne aussi en dynamisme pour se relancer après un ralentissement ou un virage serré. Avec la disponibilité du bloc 2.2L, on conduit de la même façon mais en sollicitant moins la mécanique, certes en changeant plus souvent de rapports si le régime de croisière est trop irrégulier. On gagne très nettement en confort avec un moteur plus disponible et moins bruyant puisqu'à une vitesse régulière sur l'autoroute le régime moteur est bien moins élevé, mais ce n'est pas tout. En effet, sur un roulage mêlant ville, route et autoroute on a mesuré la même consommation que sa soeur avec le moteur MZ-CD. Plus les trajets autoroutiers sont longs, plus on peut creuser l'écart en faveur du MZR-CD grâce au couple important et le sixième rapport sur lequel on peut rester sans encombre. Si on reprend sans aucun problème à partir de 2000tr/min sur le 6ème rapport, au-delà on profite d'une allonge largement suffisante pour maintenir un bon rythme sans trop faire augmenter la consommation. La puissance et le couple offerts par le 2.2 sont plus au service de l'agrément que de la performance, c'est agréable lorsqu'on roule beaucoup.

En dehors de ce moteur, on retrouve tout ce qui fait la Mazda3 avec un espace à bord agréable à l'avant comme à l'arrière pour des adultes. L'assise est confortable et l'accoudoir central qui s'avance ou se recule est un plus pour les longs trajets. Le maintien latéral est correct dans les virages et les suspensions assez fermes assurent un bon confort tout en limitant les mouvements de la voiture dans les enchainements de courbes. Ce qui bouge plus, ce sont les bagages dans le coffre avec le fond revêtu de plastique rainuré. Cela dépend de ce qu'on place comme bagage, ce n'est pas forcément pire qu'avec de la moquette, par contre le revêtement peut être marqué. Dans l'habitacle, l'équipement est complet et de bon niveau à l'exception du GPS qui fonctionne très bien mais dont l'écran est vraiment petit. Soit il faut une bonne vue, soit s'en tenir aux informations dictées par la voix, mais c'est plus hasardeux. Le plus étonnant la première fois qu'on monte dans une Mazda 3, est la profusion de boutons et écrans qui s'illuminent en rouge, orange ou bleu la nuit. Un vrai cockpit ! D'un autre côté, un bouton ne sert en général qu'à une seule fonction donc c'est simple à utiliser. Pour certaines fonctions audios, on utilise le gros bouton au centre de la console centrale dont l'intensité lumineuse du rétro éclairage varie... l'effet est garanti pour les passagers qui découvrent votre voiture ! Le volant aurait mérité d'être allégé en boutons parce qu'on a tendance à appuyer sur quelques uns en le manoeuvrant un peu vite. Esthétiquement, ce choix de multiplicité des boutons rend l'ensemble surchargé, mais c'est une affaire de goût après tout. Si on ne s'en tient qu'à l'usage, ce choix de conception est particulièrement fonctionnel. Le plus difficile au départ est de trouver le bouton en question, mais à l'usage c'est effectivement très pratique.

Bilan essai Mazda Mazda3 2.2 MZR-CD 185
Bilan essai Mazda Mazda3 2.2 MZR-CD 185

Bilan essai Mazda Mazda3 2.2 MZR-CD 185

Comme la 1.6 MZ-CD, cette Mazda3 2.2 MZR-CD offre une prestation globale homogène en termes de comportement routier en ville comme sur autoroute, d'habitabilité, de confort à l'avant et à l'arrière. Le gros plus de cette motorisation diesel 2.2L avec sa puissance de 185ch mais surtout son couple important de 400Nm entre 1800 et 3000tr/min, c'est d'être toujours disponible et de permettre des reprises franches sans devoir passer le rapport d'en-dessous. Avec sa boîte de vitesses à 6 rapports, on peut facilement rester sur le dernier dans la plage du couple maximal pour faire un long trajet. On gagne en consommation par rapport au moteur 1.6 de 109ch sur un long voyage autoroutier. Pour un usage mixte avec une conduite en souplesse, on peut obtenir une consommation équivalente ou presque. La disponibilité de cette motorisation se fait apprécier dès qu'on a passé les 2000tr/min. Sur le sixième rapport, on peut rouler de 100km/h à des vitesses hautement répréhensibles (213km/h d'après la fiche technique) sans devoir toucher à la boîte de vitesses : on y gagne nettement en agrément de conduite. En dehors de sa motorisation, cette Mazda 3 joue la carte d'un style qui se distingue dans la production de compactes familiales très consensuelle. Le résultat est là puisqu'elle se fait remarquer par ses lignes et qu'une fois à bord, l'abondance de boutons à l'éclairage parfois changeant nous plonge dans une ambiance unique ! Si votre choix se porte sur la Mazda3, le 2.2 MZR-CD possède de sérieux atouts face au 1.6 MZ-CD. Certes les émissions de CO2 sont de 30g supérieures sur le moteur de 185 chevaux, mais l'agrément de conduite est un ton au dessus pour une consommation finalement proche voire même inférieure si vous roulez beaucoup sur autoroutes.

On aime bien

  • Agrément moteur
  • Ligne dynamique
  • Accueil et confort

On aime moins

  • Innombrables boutons
  • Revêtement du coffre
  • Emissions de CO2
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Photos essai Mazda Mazda3 2.2 MZR-CD 185

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