Essai Mercedes SLK 250

Essai Mercedes SLK 250

Par Jean-Michel Lainé le .

Mercedes-Benz lance son nouveau roadster SLK : nouvelles technologies, nouveau style, nouveaux moteurs, boîte automatique, etc.

Mercedes introduit son nouveau SLK avec l'arrivée des beaux jours. 15 années après sa première apparition et 7 ans après le lancement de la deuxième génération en 2004, 2011 voit arriver un nouveau SLK qui profite des technologies vues sur le Classe E Cabriolet et d'éléments de design découverts sur la prestigieuse SLS. La calandre suit la tendance du moment chez Mercedes en devenant moins effilée, moins plongeante et plus trapue, pour terminer ce capot rallongé. L'arrière avec ses nouvelles optiques à LED est lui aussi légèrement bodybuildé pour une voiture sans doute un peu plus masculine dans ses lignes que la précédente génération, une impression renforcée par les deux sorties d'échappement rectangulaires. Pour le confort et surtout profiter de son cabriolet plus longtemps avec des températures plus fraîches, le nouveau SLK est équipé de l'Airscarf (500€) qui souffle de l'air chaud sur la nuque et du nouveau système Airguide (350€), ces déflecteurs transparents qui remplacent le filet anti-remous. Nous n'avons pas pu essayer ce système dont n'était pas équipé notre SLK 250, mais sur d'autres véhicules à l'essai, les passagers avaient l'air convaincus par le bienfondé de ce système. Bien entendu, on retrouve le toit rigide qu'avait remis au goût du jour la marque à l'étoile en 1996, cette année il peut être panoramique. Dans ce cas, la nouveauté vient d'un des panneaux en verre qui peut être équipé du système Magic Sky Control qui permet de l'obscurcir ou de le rendre transparent d'une simple pression sur un bouton (option à 2400€ car ce n'est pas le même toit). A l'intérieur, le dessin tend vers celui de la SLS dont on retrouve l'inspiration de la planche de bord et bien entendu les aérateurs au style si singulier.

La nouveauté se niche également sous le capot où l'ensemble des motorisations sont maintenant plus économes en CO2 et en carburant. Notez qu'un moteur diesel sera proposé plus tard, en attendant notre 250 est équipé du start/stop de série qui coupe le moteur aux arrêts et le relance automatiquement de façon assez discrète. De série aussi, notre 4 cylindres essence BlueEfficiency est accouplé à la boîte de vitesses automatique à 7 rapports. Seul le SLK 200 est équipé d'une boîte manuelle, même le 6 cylindres 350 n'y a plus droit avec cette nouvelle mouture au grand damne des amateurs de sport ! Plusieurs programmes sont proposés pour la gestion de la boîte et de notre motorisation de 204 chevaux. On peut passer les rapports avec les palettes, dans la limite de la plage autorisée, mais attention à n'utiliser que le mode Manuel pour profiter du maximum de la réactivité. En effet, les palettes tiennent compte du mode enclenché, alors jouer avec elles en mode Economic ne sera pas aussi convaincant ni même en mode Sport. A l'usage, même si on connaît des boîtes plus réactives, celle-ci se montre suffisante pour une conduite routière, même un peu engagée. Comme ce cabriolet deux places est voué à un usage loisir, en tout cas aux amateurs d'un certain plaisir au volant, Mercedes a soigné la sonorité avec un système générateur de bruit lorsqu'on accélère. Celui-ci s'estompe assez rapidement, mais lorsqu'on enchaîne les rapports en mode manuel en maintenant l'accélération, c'est plus sympathique. A une allure régulière, l'ensemble reste discret et ne perturbe pas.

Dynamiquement, le châssis paraît assez rigide pour autoriser une conduite sportive sans crainte. Les trains roulants Sport (300€) qui équipaient notre SLK 250 et la direction paramétrique offrent une certaine précision dans l'inscription en courbe où on peut accélérer très trop, sitôt la sortie aperçue. En revanche, l'ensemble est très ferme et vient un peu contrarier l'ambiance d'une balade dominicale cheveux aux vents sur des routes au revêtement dégradé. Certainement qu'opter pour les suspensions pilotées (1450€) pourrait atténuer cette caractéristique, mais à défaut, il sera préférable d'opter pour un bitume de bonne qualité pour se faire plaisir au volant de ce roadster. Quoi qu'il en soit, la finition et l'accueil intérieur sont agréables à la condition de ne pas être trop grand non plus. Le seul bémol est le manque de rangements avec notamment des aumônières peu fonctionnelles tout comme l'emplacement sous l'accoudoir qui reçoit les diverses connectiques pour la sonorisation ou la téléphonie. Pour l'ambiance, on peut même opter pour un éclairage d'ambiance rouge Solar (300€) comme sur la CLS ou la Classe S. Le toit escamotable se manoeuvre avec les mêmes boutons que dans la Classe E. En une vingtaine de seconde, il est ouvert et on profite de la route en plein air. Pas trop tout de même car les remous sont peu nombreux et le bruit de l'air nettement estompés, ce qui permet de rouler sur l'autoroute sans devoir refermer le toit. Un fois couvert, le SLK est plutôt bien insonorisé, seules les accélérations se font entendre avec la sonorité amplifiée.

Bilan essai Mercedes SLK 250
Bilan essai Mercedes SLK 250

Bilan essai Mercedes SLK 250

Pour le renouveau de son roadster, Mercedes a apporté pas mal de changements à son SLK. Ils sont esthétiques avec cette nouvelle calandre plus imposante ou une poupe plus posée, mais pas seulement avec les nouvelles motorisations proposées. Notre SLK 250 profitait du label BlueEfficiency tout en affichant 204 chevaux et une consommation qui approchait tout de même de 13.5 litres aux 100 sur notre parcours d'essai assez varié. En ville exclusivement, elle peut toutefois baisser un peu grâce à l'intervention de la fonction start and stop. Pour cette version 2011, les amateurs de sport regretteront sans doute l'impossibilité d'avoir une boîte manuelle sur les plus grosses motorisations. Seul le SLK 200 la possède de série, le 250 et le 350 sont obligatoirement en boîte automatique à 7 rapports. En mode manuel avec les palettes au volant, il est possible d'opter pour une conduite un peu sportive, notamment avec la direction paramétrique et le train roulant sport. Mais si tout ceci n'est pas désagréable pour tenir un bon rythme en montagne sur un bon revêtement, la fermeté de l'ensemble pénalise le confort quand l'heure est à se promener pour simplement profiter du paysage. Il n'en reste pas moins que l'assise est agréable et que les nouveaux équipements comme l'Airguide ou le toit Magic Sky semblent efficace si on en croit ceux dont la voiture en était équipée. Enfin, comme la Classe C nouvellement revue, le nouveau SLK possède un attirail technologique pour faciliter la conduite, parmi eux on retrouve l'aide active au stationnement ou encore l'alerte d'assoupissement, à la fois pratique et/ou sécurisant.

On aime bien

  • Equipement en hausse
  • Agrément de conduite
  • Start and Stop en ville

On aime moins

  • Suspensions fermes
  • Consommation mixte
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Photos essai Mercedes SLK 250

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