Essai Opel Cascada
Opel s'offre un joli retour sur le devant de la scène des Cabriolet 4 places. Une ligne soignée, une capote au dessin très fluide, une motorisation dynamique et sonore, une direction précise et réactive : tout est là pour prendre la route pour le plaisir
Opel signe un joli retour sur le papier avec son nouveau Cascada qui remplace au catalogue l'Astra cabriolet. Remplace n'est pas le terme approprié puisque ce cabriolet est bien plus grand et surtout bien plus luxueux que sa devancière. Son coup de crayon qui fait tourner les têtes sur son passage n'est pas le seul attrait de ce Cascada. Opel s'est penché sur sa dynamique pour offrir un réel plaisir de conduite que ce soit par le choix des trains roulants ou par les motorisations proposées. Parmi celles-ci, ce trouve le nouveau moteur 4 cylindres 1.6 L turbo de 170 chevaux, une puissance généreuse apte à donner le sourire en parcourant les paysages ensoleillés cheveux au vent.
Le Cascada soigne sa ligne pour se distinguer. Quel que soit l'angle sous lequel on l'inspecte, ce cabriolet offre moult détails aux regards avides de jolies carrosseries. A l'avant, une longue ligne chromée sur la calandre joint les deux phares. Ceux-ci comprennent des feux diurnes à LED en forme d'accent circonflexe comme sur les berlines Opel. Le dessin du bouclier est suffisamment travaillé pour donner du dynamisme à cette proue sans tomber dans le travers d'une sportivité exacerbée. En effet, l'Opel Cascada se veut avant tout élégant même si on regrette que les capteurs du radar soient un peu trop visibles. Les nervures sur le capot donnent un élan au coup de crayon jusqu'au pare-brise très incliné. Cette dynamique esthétique est maintenu sur les flans par un pli plongeant présent sur les portières et bien entendu la forme de la capote pas trop arrondie, juste ce qu'il faut pour dessiner une douce ligne fuyante. A l'arrière, on retrouve la longue ligne de chrome qui rejoint les deux feux. Celle-ci est à peine surlignée par un petit becquet à l'extrémité du coffre qui accueille le troisième feu stop. Une seule sortie d'échappement est visible, le Cascada n'est pas un cabriolet sportif, mais avant tout une voiture élégante. On remarque d'ailleurs la vitre arrière qui affleure la capote en toile de sorte que ce ne soit qu'à peine perceptible lorsqu'on passe la main.
A l'intérieur de ce cabriolet de 4 places, l'accueil ne déçoit pas. La sellerie cuir maintient parfaitement sans se sentir engoncé et l'espace disponible est suffisamment important pour être à son aise. Seule la place aux jambes à l'arrière peut être réduite selon la taille des personnes à l'avant, mais l'assise ne déçoit aucunement. Trois adultes sont parfaitement accueillis, quatre selon la longueur de jambes du conducteur. La planche de bord qui associe différents matériaux et textures au toucher mêle avec réussite le style et la fonctionnalité. La console centrale est semblable aux berlines Opel, seuls deux boutons juste sous l'écran multimédia sont spécifiques au Cascada : Sport et Tour pour modifier d'un coup le comportement de l'amortissement, du moteur et de la direction. Même l'éclairage du tableau de bord peut être rouge en mode Sport. Derrière le levier de vitesses, à côté du bouton de frein de parking électrique, une petite manette chromée permet d'ouvrir et de fermer la capote. Il entoure le bouton qui monte et descend les 4 vitres d'un seul doigt. Dernier petit détail bien pratique à l'usage, un bras approche la ceinture de sécurité lorsqu'on monte à bord pour éviter toutes contorsions pour la saisir. En plus de donner un cachet haut de gamme à ce Cascada, ceci se révèle très pratique à l'usage. Pratique, est aussi l'adjectif qui convient à la manipulation de la capote qui peut se faire jusqu'à 50 km/h en 17 secondes (à l'ouverture, un peu plus à la fermeture). On évite ainsi de s'arrêter lorsqu'on roule en ville ou qu'on flâne dans de jolis paysages juste parce qu'on traverse une zone ombragée et que la température baisse un peu. On regrette d'ailleurs de ne pas avoir de chauffage de nuque en complément des sièges chauffants et de la climatisation pour pouvoir davantage profiter de son cabriolet en arrière saison.
Le Cascada mêle habilement l'élégance et le dynamisme pour une ambiance au final assez glamour. Tout est en effet une question d'ambiance au volant, de ressenti de la route et de perception des éléments. Le moteur essence 1.6 turbo de 170 chevaux y participe grandement avec une sonorité grave à l'accélération toujours présente mais sans excès. Il ne grimpe toutefois pas dans les tours avec l'énergie d'un moteur sportif, ce n'est pas le but. Son truc à lui, c'est de faire défiler le paysage sur le couple, avec une franche conviction mais jamais avec brutalité. Le châssis rigide et les suspensions au confort remarquable sont en total adéquation avec cette sensation de survoler la route avec sérénité. L'Opel Cascada est un Cruiser au sens littéral du terme mais sans les défauts de suspension qu'on lui associe généralement. Le plaisir de conduite est réellement présent. Le système de suspension à pivot découplé dénommé HiPerStrut associé à certaines motorisations de l'Insignia est présent sur le Cascada. La direction se révèle ainsi précise et légère mais pas trop, juste ce qu'il faut pour profiter d'un guidage en toute confiance. Enfin, si capote fermée l'isolation phonique est d'un bon niveau avec notre capote doublé (il y a deux qualités de capote), capote ouverte il y a quelques légères turbulences dans l'habitacle. Sans doute qu'un petit déflecteur sur le dessus du pare-brise aurait été un plus même si ce n'est pas réellement gênant. Le seul bémol lorsqu'on se laisse porter par l'agrément offert par le Cascada, c'est son poids à vide de 1733 kg qui maltraite les freins sur les routes de montagne. Ceux-ci se font rapidement entendre et la consistance n'est pas uniforme sous le pied. C'est dommage parce que le châssis, la direction et la motorisation donnent des ailes mais encore une fois, le Cascada est une formidable auto pour le Cruising en toute décontraction et de ce côté, elle remplit parfaitement son rôle.
Bilan essai Opel Cascada
On le voit avec les récentes productions d'Opel, la marque affirme son style et sa prestation. Ce nouveau cabriolet qui se fait un nom pour l'occasion, en est la parfaite illustration avec un dessin très remarqué et un agrément de conduite qui donne le sourire derrière volant ou en passager. Le Cascada est avant tout un bel objet qui ne néglige pas le plaisir de conduire pour autant. Le moteur de 170 chevaux favorise une conduite convaincue et sans brutalité comme on l'attend d'un cabriolet 4 places. Le confort des suspensions, la direction avec le système HiPerStrut ou encore la rigidité du châssis, tout s'accorde pour plonger ses occupants dans l'ambiance d'un Cruiser sans les défauts de suspension qu'on associe souvent à ce terme. Le seul point d'ombre demeure le freinage sur les routes de montagne qui oblige à un rythme plus bucolique à force d'être malmené par les 1733 kg à vide du Cascada. La consommation qui avoisine facilement les 13 litres aux 100 se trouve également pénalisée par cet embonpoint. Pour le reste, on apprécie l'accueil à bord de bonne facture et quelques détails bien pratiques comme le bras qui approche la ceinture de sécurité lorsqu'on s'installe à bord et bien entendu la jolie capote en toile qui se manipule jusqu'à 50 km/h d'une simple pression. Opel propose le Cascada 170 chevaux à partir de 34950 euros, un tarif compétitif dans la catégorie qui permet d'accéder à une voiture  plaisirÂ
au dessin soigné et élégant.
On aime bien
- La ligne ouverte ou fermée
- L'agrément de conduite
- L'espace à bord et le coffre
On aime moins
- Le poids à vide élevé
- Le freinage peu endurant
- La consommation élevée
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