Essai Renault Clio dCi 90 et TCe 90

Essai Renault Clio dCi 90 et TCe 90

Par Jean-Michel Lainé le .

La nouvelle Clio 4 sera lancée en grandes pompes au mondial de Paris début octobre. Avec un style totalement nouveau, un équipement complet et un tout nouveau moteur 3 cylindres, la nouveauté de la rentrée fait la révolution chez Renault.

Rares sont les voitures où le mot  nouvelle  est autant justifié qu'avec cette Renault Clio 4. On ne pourra pas lui reprocher de manquer de style et de faire dans le consensuel pour sa quatrième génération. Arrivée en 1991 dans le sillage de la Super5, voilà maintenant plus de 20 ans que la Clio s'impose dans le paysage automobile de ce segment très concurrentiel. Une véritable star des ventes qui ose cette fois un dessin très remarqué sous la houlette du designer Van Den Acker qui révolutionne le genre en dessinant sa première voiture chez la firme au losange. Intérieur, extérieur, lignes, ergonomie, tout y passe en s'inspirant de quelques traits du séduisant concept Dezir qui avait marqué le salon de Paris. Tout n'est pas nouveau pour autant comme on le verra, mais si à ce coup de crayon on ajoute un équipement novateur et complet, ainsi que la toute nouvelle motorisation 3 cylindres TCe 90 qui fait sa première apparition en série chez Renault, la nouvelle Clio attise la curiosité comme rarement une voiture de grande série chez un constructeur généraliste n'était arrivée à le faire. La voici à l'essai en deux motorisations de 90 chevaux, le TCe 90 et le dCi 90.

De profil d'un coup d'oeil furtif, on lui trouverait presque un air de Mégane. Plus longue de 3,5 cm, plus large de 2,4 mais moins haute de 4,5 cm, cette nouvelle Clio semble plus posée sur la chaussée, moins  ronde  que ces devancières, plus dynamique, en un mot plus proche du segment supérieur. Ses optiques très travaillées sur l'avant, ses feux diurnes, son logo chromé surdimensionné porté avec fierté sur la calandre noire, ses bas de portes proéminents, ses ailes galbées à l'arrière, ses joncs chromés avant/arrière, ses feux effilés, ses toutes petites custodes arrière (qui ne facilitent d'ailleurs pas la visibilité), ses poignées de portes arrière dissimulés, etc. quel que soit l'angle sous lequel on regarde cette Clio, on trouve tout un tas de détails à observer. On est bien loin de ce que proposait la Clio 3 ! D'ailleurs Renault ne s'est pas trompé en proposant tout un ensemble de possibilités pour personnaliser son auto et éviter l'austérité si présente d'habitude sur ces autos. L'intérieur est également très novateur avec un tableau de bord alliant numérique et analogique où bizarrement à droite une très grande jauge remplace l'habituel tachymètre, une planche de bord dont le coloris peut être choisi, et surtout une console centrale qui accueille un grand écran tactile (18 cm) de série dès second niveau de finition. C'est la Media Nav très complet découvert sur la Lodgy. A bord, d'un point de vue ergonomique, un grand gabarit se trouve facilement à son aise à l'avant et n'est pas si mal à l'arrière tant aux genoux qu'en espace sous le pavillon malgré la réduction de la hauteur de la carrosserie. On est en terrain connu au volant, les commandes tombent sous les doigts et la visibilité du tableau de bord ne souffre d'aucun reproche.

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Renault Clio 1.5 dCi 90
Le moteur diesel bien connu apporte un certain agrément par le couple qu'il offre aux bas régimes et une sonorité finalement assez discrète. Les 62 kg de plus sur la balance changent aussi un peu le ressenti sur le train avant, même si la direction est identique. Des deux motorisations testées, c'est le plus agréable à utiliser en attendant le futur TCe de 120 chevaux qui sera uniquement disponible avec la nouvelle boîte automatique à double embrayage EDC.</bqr>On découvre par contre le nouveau petit moteur essence 3 cylindres turbo à injection multipoint séquentielle de 900 cm3, disponible en 104 ou 99 g/km de CO2. Il offre une sonorité aussi feutrée que sympathique à l'arrêt et en route on ne l'entend pas beaucoup plus, davantage si on fait grimper l'aiguille dans les tours. Très souple en ville sur les bas régimes, ce bloc demande en effet à être violenté dès les premiers reliefs en n'hésitant pas à jouer de la boîte pour rester au-delà des 4500 tr/min. Dans ce cas, la consommation affiche plus facilement 7 litres aux 100 que les 4,5 de la fiche technique, mais en prenant garde à sa conduite, cela baisse tout de même. D'ailleurs pour les plus soucieux d'économies, Renault a prévu un petit bouton Eco devant le frein à main qui permet en l'enclenchant, de changer la cartographie moteur, d'abaisser le couple, de préconiser d'autres changements de rapports, etc. dans le but de consommer moins. La plate-forme issue de la Clio 3 accueille un train avant de type McPherson, un essieu souple à épure programmée à l'arrière, un empattement allongé de 15 mm et des voies élargies de 34. La conduite de la Clio 4 procure un bon compromis entre confort et rigueur, ni trop ni trop peu pour ces deux critères. On note malgré tout des bruits aérodynamiques et de roulement assez présents sur autoroute, ainsi qu'une direction qui mériterait une consistance un peu plus ferme en dehors des ville. La perception d'ensemble est malgré tout très convaincante.

Parmi les nombreux changements apportés avec cette nouvelle Clio il y a le style général, la motorisation 3 cylindres mais aussi l'équipement apporté par Renault sur La nouveauté phare de la rentrée. En dehors du premier niveau de finition, tous les autres profitent de série d'une interface tactile avec un grand écran qui donne accès à la navigation, à l'audio avec un caisson de basse et une connexion USB, à la téléphonie Bluetooth, etc. A l'avenir, ce système Media Nav pourra être remplacé à la commande de votre Clio, par le futur R-Link qui en plus de tout ceci, sera connecté à Internet sans surcoût à l'usage ni roaming en Europe pour permettre de lire ses emails (à l'arrêt, dictés en roulant), de profiter de services Renault connectés, de télécharger des applications dans le Store Renault et même de changer la sonorité de son moteur ! On pourra par exemple mettre le bruit d'un V6 ou d'une moto, le son sera alors émis dans le système audio et totalement lié à votre action sur la pédale d'accélérateur. On pourra donc faire vroum vroum au feu avec la sonorité de son choix tout en n'émettant que 99 g/km de CO2 contrairement à un V6 pour ne citer que celui-ci.

Bilan essai Renault Clio dCi 90 et TCe 90
Bilan essai Renault Clio dCi 90 et TCe 90

Bilan essai Renault Clio dCi 90 et TCe 90

 Ceci est une révolution  aurait dit quelqu'un, c'est en tout cas ce qu'on a envie de se dire en voyant cette nouvelle Renault Clio 4. Les temps austères semblent derrière nous, au moins en termes de design, d'équipement et d'audace. Le joli coloris rouge sélectionné par la marque au losange pour le lancement de la nouvelle Clio ne dira pas le contraire. Même si les solutions techniques sont issues pour la plupart de la Clio III avec un allègement de 20 à 100 kg, qu'aucune boîte de vitesses n'a de sixième rapport même sur le 99g pourtant connoté très  vert , que les freins arrière à disques disparaissent au profit de freins à tambours, que la seule carrosserie 5 portes est disponible et que la consistance de la direction est diversement appréciée, cela ne semble pas être le plus important d'après les premiers échos enthousiastes. Non. Le plus important c'est qu'on est bien accueilli à bord, que l'espace de vie soit correct, que l'équipement est riche et que le design ne laisse pas indifférent même si l'intérieur peut paraître très clinquant avec les effets laqués et chromés ainsi que le plastic dur qui prend la place de certains moussés sur la 3. Peu importe car au final, la nouvelle Clio s'est montrée tout à fait agréable avec la motorisation dCi 90. Le TCe 90 n'est pas désagréable du tout mais manque un peu de punch aux bas régimes en attendant l'arrivée du TCe 120. Si la conduite n'est pas une révolution, le style et l'agrément au quotidien l'est assurément. Pour tous les jours c'est sans doute ce qui compte le plus au regard du temps qu'on peut passer dans son auto, c'est toujours agréable de s'y sentir bien ! La gamme TCe 90 débute à 16900 euros, le diesel dCi 90 à 18800 euros.

On aime bien

  • Le style qu'on remarque
  • L'équipement complet
  • L'espace à bord + coffre

On aime moins

  • La consistance de la direction
  • Le TCe 90 hors de la ville
  • Pas de sixième rapport
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Photos essai Renault Clio dCi 90 et TCe 90

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