Essai Toyota Prius III
La troisième génération fait de cette Prius une véritable berline avec une hybridation très réussie qui favorise l'électrique
La troisième génération de la Toyota Prius continue son chemin dans le monde de l'hybridation en conservant une avance certaine sur la concurrence. Aux yeux de chaque automobiliste, l'initiatrice de la catégorie reste un des seuls véhicules de série réellement hybride, c'est-à -dire capable de rouler avec son moteur thermique seul, son moteur électrique seul, ou avec la combinaison des deux. A l'extérieur, la Toyota Prius change peu alors que l'intérieur gagne en qualité de façon indéniable. Mais surtout, l'hybridation devient bien plus aboutie pour apporter à cette berline un véritable agrément de conduite. En attendant une version rechargeable, cette motorisation hybride/essence profite de l'énergie cinétique pour recharger les batteries mais pas seulement puisque des cellules photovoltaïques sont disposées sur le toit en complément.
En dehors de quelques exceptions, les véhicules hybrides n'apportent pas un réel agrément de conduite et encore moins un plaisir de conduite. La Toyota Prius III résout une partie de l'équation avec sa nouvelle motorisation essence 1.8L VVT-i à 16 soupapes et 2 arbres à cames en tête, couplée à deux moteurs électriques. L'ensemble développe 136ch et un couple de 142Nm pour donner à la Prius une réelle disponibilité sans avoir besoin de pousser la motorisation dans ses retranchements. On gagne en silence de fonctionnement avec un régime moteur moins élevé pour suivre le trafic mais aussi en consommation puisqu'il est facile de passer sous les 5 litres aux 100 ! La transmission à variation continue CVT permet à la Prius d'optimiser la consommation énergétique. Trois modes sont proposés à l'aide de boutons sur la console centrale : Power pour une réponse maximale, Eco pour une utilisation courante et enfin EV pour le tout électrique. Ce dernier est limité en kilométrage et en vitesse de pointe, mais c'est par exemple très pratique pour faire un créneau en ville, rentrer dans son garage sans réveiller toute la maison ou traverser une zone 30 en silence. Avec la conduite en souplesse qu'incite à adopter la Prius, le moteur électrique permet à la Toyota de s'élancer, puis le moteur thermique prend le relais lorsqu'on atteint les 20km/h environ. Le passage d'une énergie à l'autre se fait en totale discrétion. En dehors du son du moteur et des indications du tableau de bord, il est presque impossible de savoir quand on passe d'un mode à l'autre. Pour l'anecdote, sur un faux plat en descente, on s'est retrouvé à 63km/h en mode tout électrique ! Bref, la combinaison des deux énergies, électrique et thermique, est une réelle réussite sur cette troisième génération de Prius. Certaines concurrentes passent d'un mode à l'autre discrètement aussi, mais la Toyota permet d'évoluer au tout électrique et ne rechigne pas à solliciter cette énergie dès que le moteur thermique n'est pas utile. Même arrêtée au feu avec la radio, la climatisation et les phares, elle ne relance pas le moteur thermique au bout de 30 secondes : la gestion de l'énergie est parfaitement maîtrisée.
L'intérieur offre un bon confort à l'avant comme à l'arrière qui profite maintenant d'un gain en hauteur et en largeur. Le coffre avec son seuil de chargement plat gagne en volume : la Prius devient une familiale agréable. A l'avant, l'ambiance est futuriste avec une console centrale comme suspendue
qui supporte notamment le sélecteur avec une déco qui rappelle les cellules photovoltaïques présentes sur le toit. Le tableau de bord affiche tout un tas d'informations destinées à faire baisser sa dépense énergétique. La consommation instantanée est visible en permanence et de nombreux écrans sur l'ordinateur de bord affichent ses performances écologiques dans le temps. On peut aussi contempler toute le synoptique en mouvement représentant les flux d'énergies entre les différents éléments de la Prius. De quoi analyser sa conduite et par conséquent, la changer pour consommer moins ! Tout ceci se commande depuis les boutons sur le volant. Lorsqu'on les utilise, un rappel est projeté en surimpression sur l'écran de l'ordinateur de bord : l'effet est garanti tout comme l'affichage très pratique de la vitesse en lecture tête haute sur le pare-brise.
L'essai ne serait pas complet sans relever quelques éléments propres à cette Toyota Prius et étonnants lors d'une première prise en main. La mise en route se fait en appuyant sur le bouton Power
, un pictogramme Ready
s'affiche au tableau de bord et c'est tout. Pas un bruit, pas un ronron, pas une vibration, rien ne vient perturber le silence. On passe en D
d'un mouvement du doigt et manoeuvre à l'électrique pour sortir de son stationnement, le moteur thermique ne s'enclenchera que plus tard. En plus des traditionnelles positions D, N et R, le sélecteur offre une position B pour booster la recharge des batteries sur de grandes descentes, en montagne par exemple. Etonnant aussi : le freinage. Il est mou sur l'attaque, il faut nettement enfoncer la pédale pour obtenir un freinage mordant. Le freinage est très feutré sur le début, comme la motorisation l'est au départ de la phase d'accélération. Si tout ceci étonne, il faut reconnaître que la conduite devient douce au fil des kilomètres et que par conséquent, la consommation baisse.
Bilan essai Toyota Prius III
La troisième génération de la Toyota Prius se bonifie en prenant en compte les remarques faites sur ses devancières. L'habitabilité à l'arrière est améliorée et le coffre gagne en volume. Mais surtout, la Toyota Prius III offre maintenant un réel agrément de conduite comme on peut l'attendre d'une berline familiale. La différence avec ses principales concurrentes est que cette Toyota sollicite beaucoup l'énergie électrique de façon aussi pertinente et qu'efficace.
L'intérieur agréable, sophistiqué et futuriste à l'avant propose un ordinateur de bord ultra complet pour transformer ses trajets en perpétuelle chasse au gaspillage énergétique. Le moteur 1.8L permet de rouler avec plus de douceur et un volume sonore réduit puisqu'on le sollicite moins. Avec une consommation qui tombe facilement sous les 5 litres aux 100km et une hybridation qui est une vraie réussite à l'usage, la Toyota Prius III offre maintenant un agrément de conduite indéniable qui correspond à ce qu'on attend d'une berline de cette catégorie, le CO2 en moins.
On aime bien
- L'hybridation très réussie
- Le mode tout électrique
- Ordinateur énergétique complet
On aime moins
- Attaque du freinage feutrée
- Tableau de bord un peu too much
- Utilité de la position B
Quotidien | |
Voyage | |
Loisir | |
Sport | |
et | |
On vous regarde | |
On la détaille | |
On l'écoute |