Essai Toyota RAV4 2.0 D4D 124

Essai Toyota RAV4 2.0 D4D 124

Par Jean-Michel Lainé le .

De génération en génération, le Toyota RAV4 prend du volume. Uniquement disponible en 5 portes, le nouveau gagne 20,5 cm de long pour offrir toujours plus d'espace à bord et de modularité. Le nouveau moteur diesel de 124 chevaux l'équipe.

En 1994, Toyota lançait son premier Recreational Active Vehicule 4 roues motrices, le RAV4. Il inaugurait le segment des SUV compacts à l'époque où tous les 4x4 étaient forcément gros et massifs. Doté de seulement 3 portes, il ne mesurait alors que 3.69 mètres et avait sur la porte de son coffre sa fameuse roue de secours. Seul sur ce créneau au début avec le Honda CRV, la concurrence s'est emparée de ce marché qui connait toujours un certain succès malgré la crise. La deuxième génération apparue en 2000 était encore disponible en 3 ou 5 portes. La 4e qui prend son envole aujourd'hui garde le nom et les fonctionnalités mais l'esprit n'est plus tout à fait le même. Depuis la première génération il a presque gagné 90 centimètres en longueur, n'est plus disponible qu'en 5 portes et a laissé la roue de secours au musée avec les anciennes générations. Le nouveau Toyota RAV4 se veut plus polyvalent, plus économe et bien mieux équipé pour un usage intensif et dorénavant familiale.

Plus bas de 25 mm, plus large de 30 mm et surtout plus long de 205 mm, le nouveau RAV4 se veut encore plus accueillant que l'ancien. Place à la famille ! Une meilleure accessibilité et un meilleur confort à bord sont visés avec ces dimensions en très nette hausse. Son dessin est complètement revu pour l'occasion. La calandre est étirée sur les bords par de généreuses optiques qu'une baguette chromée relie au logo central. Les optiques intègrent des feux diurnes à LED. <bqr

Toyota RAV4 150 D4D BA6 AWD
La transmission 4 roues motrices n'est disponible en diesel qu'avec le 2.2 de 150 chevaux. Ce n'est pas l'écart de poids de la transmission (environ 50 kg) qui change énormément le ressenti de conduite, mais bien la boîte de vitesses. Celle-ci n'est plus dans les standards actuels avec un moteur qui prend beaucoup de tours, des changements de rapports marqués et du coup un bruit important dans l'habitacle. Le mode Sport et les palettes au volant ne change pas beaucoup l'agrément. Si on ajoute à ceci le mode Eco qui ne passe pas tellement plus tôt les rapports, le 2 litres diesel de 124 chevaux avec la boîte manuelle est bien plus agréable. Sans comparaison aucune.</bqr>Sur la partie inférieure, le bouclier à la forme trapézoïdale est souligné par une lame pour insister sur les aptitudes dynamiques annoncées par Toyota. De profil, on remarque l'importante surface vitrée proposée par cette 4e génération de RAV4 et les montants noirs qui accentuent davantage encore cette impression de longueur du vitrage. L'arrière change également radicalement avec notamment des feux très imposants. Comme à l'avant, ces optiques s'étirent des ailes vers le centre avec des dimensions généreuses. Les angles marqués dans le prolongement de la ceinture de caisse donne un certain dynamisme au coup de crayon sur l'arrière. L'ensemble dégage une impression de robustesse et met en avant l'important volume du coffre qui peut maintenant avoir un hayon à commande électrique. L'ouverture dévoile un bon espace de chargement avec un plancher plat et une modularité telle qu'on s'attend à la trouver dans un tel SUV. Pour rabattre les dossiers du RAV4, il suffit d'une main pour tirer le levier, et c'est fait. On passe ainsi de 547 litres à 1746 litres en quelques secondes.

A l'intérieur, l'accent est mis sur le confort avec un bon espace aux places arrière, aux genoux et sous le pavillon, et un accueil particulièrement soigné à l'avant où on a le sentiment d'être au volant d'une auto plus cossue. L'originalité est la planche de bord séparée en deux parties horizontales. La partie haute accueille les différents afficheurs à l'aplomb de la console centrale, des affichages qui manquent sans doute un peu d'homogénéité esthétique. La partie basse gainée de similicuir apporte une touche qualitative bienvenue pour un intérieur un peu moins froid que ce qu'on est habitué à trouver dans la production japonaise. Quelques touches argentées sont présentes et des plastics à l'aspect fibre de carbone jouent sur des contrastes de noirs et gris. Cette idée est reprise dans les contre-portes pour un ensemble visuellement assez homogène. C'est nouveau et l'effort est appréciable. La position de conduite offre toujours une excellente vue sur la route mais change un peu avec un volant légèrement plus vertical. Ce qui diffère aussi pour le conducteur, ce sont les équipements qui sont maintenant proposés sur le RAV4. La version 4x4 est équipée du contrôle dynamique de conduite qui fait varier le couple sur les roues arrières jusqu'à 50% si besoin. On trouve des équipements largement répandus comme l'alerte d'angle mort, l'avertisseur de changement involontaire de file, l'allumage automatique des feux, etc. Toute l'aide électronique qu'on trouve souvent sur une berline est disponible sur ce SUV compact.

Equipé du nouveau 4 cylindres diesel turbocompressé de 124 chevaux et 310 Nm, couplé à une boîte manuelle à 6 rapports, notre RAV4 deux roues motrices se montre agréable et docile à la conduite. La direction est légère, le rayon de braquage excellent et le moteur se révèle très souple pour rouler sans appréhension au quotidien. Pour ne pas trop entendre ce moteur, il suffit de conduire sur le couple. La boîte se maniant sans résistance, il ne faut pas hésiter à la solliciter pour profiter de la souplesse de cette nouvelle motorisation équipée du Start and Stop. Le bémol vient certainement des suspensions confortables mais qui engendrent un roulis assez important. Une conduite dynamique n'est pas son fort. Son truc à lui, c'est la douceur. L'accent est mis sur la polyvalence et de ce point de vue, le RAV4 est convaincant.

Bilan essai Toyota RAV4 2.0 D4D 124
Bilan essai Toyota RAV4 2.0 D4D 124

Bilan essai Toyota RAV4 2.0 D4D 124

Les nostalgiques des premiers Toyota RAV4 trois portes avec la roue de secours à l'extérieur ne se retrouvent sans doute plus beaucoup dans cette quatrième génération, mais la troisième avait déjà nettement donné la nouvelle orientation de ce SUV de moins en moins compact. Le nouveau RAV4 gagne presque 20 cm en longueur sur la précédente génération et met ainsi l'accent sur l'espace à bord, la modularité et le volume de chargement. Le RAV4 est plus polyvalent que jamais. Toyota l'annonçait plus familiale, il l'est assurément. La conduite change aussi, non par la vision de la route toujours un peu au-dessus du lot, mais par une ergonomie un peu modifiée, une nouvelle motorisation très docile et un roulis bien présent dans les enchainements de virages. La conduite sera forcément apaisée au volant. On apprécie par contre l'équipement d'aide à la conduite proposé bien plus complet et l'effort fait sur la finition intérieure nettement moins austère que par le passé. Notre RAV4 de 124 chevaux avec une boite manuelle et deux roues motrices débute à 26590 euros. Il faut ajouter 1000 euros pour passer en 4 roues motrices mais avec un moteur essence. Le 4 cylindres diesel de 124 chevaux n'étant pas proposé en 4WD, seul le 2.2 de 150 chevaux est disponible à partir de 29490 euros soit un supplément de 2900 euros pour avoir une transmission intégrale et un moteur diesel.

On aime bien

  • L'habitabilité augmentée
  • Le confort et la modularité
  • L'effort fait sur le stle

On aime moins

  • La boite automatique à 6 rapports
  • Le roulis assez important
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Photos essai Toyota RAV4 2.0 D4D 124

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