Essai Honda Jazz 1.3 Hybride

Essai Honda Jazz 1.3 Hybride

Par Jean-Michel Lainé le .

Honda persiste dans l'hybride et présente la première citadine hybride qui reprend le moteur de l'Insight, la pionnière

Honda continue sur le développement de la technologie hybride en proposant une première citadine en 2011, la nouvelle Jazz Hybrid. Si son espace de chargement est amputé sous le plancher du coffre par les batteries, elle conserve tout de même toute la modularité de ses sièges magiques à l'arrière avec notamment un plancher parfaitement plat lorsqu'on abaisse les dossiers. C'était tout de même ce qui faisait le succès de cette auto. L'arrivée de cette nouvelle Jazz hybride marque aussi le retour de la boîte CVT qui avait disparue du catalogue sur ce modèle. Esthétiquement, il y a quelques changements minimes sur la nouvelle Jazz dont quelques uns spécifiques à cette version hybride comme par exemple le petit bout transparent de la calandre ou la teinte des phares. Pour l'hybridation, pas de surprise puisque Honda a greffé au coeur de la Jazz la motorisation de l'Insight qui comprend un moteur thermique de 88 chevaux et un moteur électrique de 14 chevaux. Les deux moteurs composent une hybridation parallèle, c'est-à-dire que les deux moteurs peuvent fonctionner de concert.

Le bloc 1.3 essence qui propulse la Jazz hybride n'est donc pas une nouveauté puisqu'il est déjà sur Insight. Secondé par une boîte de vitesses CVT qui revient au catalogue à la demande des clients Honda selon les dires de la marque japonaise, la conduite de cette Jazz demande une certaine application pour arriver à consommer moins. Comme sur l'Insight, le tableau de bord offre un certain nombre d'indicateurs pour y parvenir. On a un bouton vert à gauche du volant qui permet d'avoir une gestion différente du système de propulsion. Ensuite, on regarde les indications au tableau de bord. Dans le cadran de droite, une aiguille indique si le moteur électrique vient en soutien au moteur thermique (lorsqu'on accélère franchement par exemple) ou s'il joue le rôle de générateur pour recharger les batteries. Au centre, l'éclairage complet du tachymètre varie du vert au bleu en passant par le cyan pour nous montrer la vertitude de notre conduite. En bas de celui-ci, un afficheur numérique propose tout un tas de chiffres comme n'importe quel ordinateur de bord mais aussi un synopsis dynamique qui représente l'interaction entre tous les éléments qui composent cette hybridation : moteur thermique, moteur électrique, batterie, etc. Il est clair que pour adopter la green attitude il va falloir avoir le pied léger dans les variations de rythmes. De toutes les façons, c'est ce que réclame la boîte CVT pour un usage confortable et silencieux. Si on appuie franchement sur la pédale d'accélérateur pour s'engager sur une voie rapide par exemple, non seulement tout le tableau de bord se teinte en bleu foncé pour nous rappeler que notre conduite n'est pas économe, mais en plus le moteur tourne à fond avec une sonorité peu agréable et très présente dans l'habitacle. De toute évidence, il faut conduire avec des mouvements doux et mettre un peu de côté les réflex d'une conduite urbaine dans les grandes agglomérations de l'hexagone...

Dynamiquement, la Jazz hybride incite de toutes les façons à une conduite apaisée avec cette boîte CVT et un châssis résolument urbain. En dehors des villes, que ce soit sur les autoroutes ou le réseau secondaire, cette Honda n'est pas tellement à son aise. On peut d'ailleurs se demander l'utilité d'un mode Sport et des palettes au volant sur cette citadine très pratique mais peu dynamique. Il est certain que les palettes solidaires du volant n'ont aucune utilité, tout comme le mode Sport qui ne change en rien les accélérations de l'auto... L'intérêt est uniquement de pouvoir la forcer à rétrograder en descente (il y a 7 rapports) pour maintenir une allure sans avoir besoin de solliciter les freins. Sans doute que les palettes sont superflues et que le simple usage du levier collerait mieux à l'esprit de la Jazz, mais ça fonctionne. La plupart du temps on ne touche donc à rien et se contente de laisser l'auto gérer l'optimisation de la consommation. En ville, on peut visiblement tendre vers 5.5 litres à l'aide du Start / Stop qui gagne un peu en durée par rapport à l'Insight qui ne tenait que rarement la durée d'un feu. On a aussi un mode tout électrique mais qu'on ne peut malheureusement pas être forcé et qui ne fonctionne que pendant 2 kilomètres et à une vitesse comprise entre 20 et 50km/h qui doit être stabilisée, c'est-à-dire quasiment jamais. C'est dommage pour les endroits où seuls les véhicules électriques sont autorisés de ne pas pouvoir passer en mode électrique lorsqu'on le souhaite. En dehors de la ville, on est le plus souvent un peu au dessus de 6.5 litres, une valeur qu'on peut estimer proche de la consommation mixte qu'on obtient en roulant normalement sans excès ni retenue exagérée.

Bilan essai Honda Jazz 1.3 Hybride
Bilan essai Honda Jazz 1.3 Hybride

Bilan essai Honda Jazz 1.3 Hybride

Honda persévère sur l'hybridation avec cette nouvelle Jazz hybride lancée en 2011. Conçue dès le départ pour pouvoir recevoir une motorisation hybride, la Jazz accueille la technologie découverte sur l'Insight. Ce n'est donc pas une révolution mais plutôt une adaptation puisque comme sur celle-ci, on trouve un mode Eco accessible via un gros bouton vert, un tableau de bord qui change de couleur selon notre performance écologique, un indicateur avec des petites fleurs qui va de paire, une aiguille pour mesurer le travail du moteur électrique, etc. Enfin, la boîte CVT marque son retour sur cette Jazz automatique. Au final, l'ensemble est très bruyant si n'opte pas pour une conduite ultra souple, d'un côté c'est idéal pour consommer moins. Le mode Sport de la boîte, aussi surprenant que peu utile sur cette Jazz, devra être réservé aux descentes pour un petit peu de frein moteur.

Si l'hybridation fait prendre 50kg à la Jazz et que l'espace sous le plancher est condamné par les batteries, il faut toutefois saluer le fait qu'Honda a conservé ce qui fait tout l'attrait de sa Jazz : la modularité de l'espace arrière. On trouve bien sûr toujours les sièges magiques qui permettent de transporter quelque chose de haut ou d'avoir un plancher totalement plat si on le veut. Cette citadine, hybride ou pas, ne manque pas d'attraits lorsqu'on se contente bien entendu de l'utiliser pour son quotidien, dans la ville ou à sa périphérie. En dehors, ce n'est clairement pas son terrain de prédilection. En ville, la technologie hybride pourra même vous faire économiser un peu de carburant aux conditions de faire un effort pour adapter sa conduite et d'apprécier la boîte CVT. La Jazz hybrid commence à 18900€ auxquels on retranche la prime de 2000€ sur les voitures hybrides qui est applicable en ce début d'année 2011. Si vous optez pour une finition Luxury, l'écart entre la 1.4 i-VTEC et la Hybrid sera de 500€ de plus pour cette dernière. A noter que l'Hybrid possède une finition Exclusive (au-dessus de la Luxury) qui n'existe pas sur les autres motorisations de la Jazz.

On aime bien

  • Modularité des sièges magiques
  • Linéarité de la CVT en ville
  • Espace à l'arrière

On aime moins

  • Sonorité avec la CVT
  • Illumination du tableau de bord
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