Essai Mercedes GLK 250 BlueTec 2012

Mercedes offre un facelift à son GLK et de nouvelles motorisations. Souvent jugé trop typé baroudeur face à la concurrence qui propose des SUV plus élégants et policés, il devient plus «berline» sans pour autant perdre ses capacités tout-terrain, surtout si on opte pour le pack offroad. Pour s'en rendre compte, nous avons pris en main deux motorisations avec une transmission 4Matic et une boîte de vitesses 7G Tronic Plus : le 6 cylindres 350 CDI BlueEfficiency et le 4 cylindres 250 BlueTec avec son système de retraitement des gaz d'échappement pour ne rejeter que de l'eau et de l'azote. Ses lignes s'éloignent donc un peu plus du fameux G pour s'affiner légèrement et accueillir de nouveaux éléments comme les feux à LED à l'avant et à l'arrière dont le dessin est nettement plus recherché que sur la précédente génération. L'assise est toujours surélevée mais l'ensemble baisse de 2 cm pour un comportement plus agréable en usage routier. On peut gagner en garde au sol, près de 3 cm, avec le pack tout-terrain mais le comportement routier sera différent bien entendu. A l'intérieur, les changements sont bien plus importants. Finis les lignes taillées à la serpe pleines d'angles et de surfaces carrées qu'on retrouve généralement sur les véhicules très tout-terrain, on prend maintenant place à bord d'une véritable berline avec l'accueil et le confort qu'on trouve par exemple sur un Classe C avec de la hauteur sous le pavillon en plus. Notre essai est en deux parties : le GLK 250 BlueTec sur la route et les pistes, et le GLK 350 CDI BE (voir encadré) sur un parcours essentiellement tout-terrain et particulièrement gras vu les conditions météos qui auront permis de mettre à l'épreuve le pack offroad en option.
204 chevaux et 500 Nm de couple pour 6,5 L/100km, c'est que qu'annonce le nouveau 4 cylindres diesel avec son système BlueTec, c'est-à -dire exactement les mêmes valeurs que pour les diesel 250 CDI BlueEfficiency.
![]() C'est en tout-terrain et sur une petite portion routière que le 350 CDI est utilisé. Le 6 cylindres de 265 chevaux et 620 Nm apporte un confort de conduite indéniable avec de la disponibilité et un confort auditif très différent, la sonorité du diesel se fait presque oublier. Il faut par contre ajouter de 0,5 à 1 litre aux 100 km de consommation. Hors des rubans d'asphalte, le couple du moteur est appréciable pour assurer une parfaite motricité sans forcer. Equipé du pack Offroad, le GLK passe sur des chemins bien creusés par les passages précédents et la météo exécrable, et gère les descentes à faible adhérence avec une grande facilité grâce au DSR sans avoir d'expérience TT. Dans le même esprit que son nouvel intérieur, le GLK ainsi équipé permet à chacun de se sortir d'une situation délicate, il suffit d'appuyer sur le bon bouton au bon moment. |
L'autre grande nouveauté de ce facelift est le changement radical à l'intérieur. On passe d'un habitacle inspiré par le G, presque rustre en exagérant un petit peu, à celui d'une berline que ce soit pour le dessin, les équipements de confort ou ceux de sécurité, des éléments qu'on retrouve sur les Classe E ou S. On trouve par exemple de série ou en option l'Attention Assist qui vous alerte en cas d'assoupissement, une caméra avec la vision à 360°, le régulateur de vitesse adaptatif, l'alerte d'angle mort, l'alerte de franchissement involontaire de voie, les phares intelligents, le parking automatique, le Command Online qui permet notamment d'avoir accès à tous les services connectés à Internet via un large écran couleur, etc. A cet équipement identique à ce qu'on peut trouver à bord d'une berline de la marque à l'étoile, Mercedes ajoute à son GLK des équipements spécifiques aux 4 roues motrices comme le contrôle de stabilité de la remorque pour éviter les embardées, l'ESP 4ETS pour la motricité ou encore les éclairages offroad. A bord, en dehors d'une assise plus haute et d'un certain roulis dans les courbes passées un peu vite, on bénéficie du même confort que dans une berline à l'avant mais aussi à l'arrière avec une place aux genoux et sous le pavillon particulièrement intéressante lorsqu'on transporte régulièrement des adultes ou des adolescents. Pour le style, on retrouve même les bouches d'aérations inspirées par la SLS. Enfin, le GLK conserve son volume de chargement et sa facilité pour prendre place à bord, en dehors de son style on est dorénavant davantage dans une berline que dans un SUV y compris avec le gabarit à la conduite, ce qui accentue encore le lien fait par le GLK entre la gamme des berlines et celle des SUV / 4x4 bien plus imposants chez Mercedes-Benz que ce petit nouveau.
Bilan
Le précédent Mercedes GLK était trop G ? La chose est corrigée, légèrement à l'extérieur par de petites touches notamment avec les optiques à LED, mais de façon assez importante à l'intérieur avec un équipement digne d'une autre berline dans la gamme du constructeur allemand. Que ce soit les équipements de sécurité ou de confort, on peut avoir tout ce qu'on trouverait à bord d'une berline avec une assise plus haute et plus de facilité pour y prendre place. Même les aérateurs de la SLS sont là avec une petite variante ! Le bloc 4 cylindres diesel 250 BlueTec s'enquiert tout-à -fait correctement d'un usage mixte avec une certaine sobriété, mais on préfère tout de même le 6 cylindres 350 CDI BlueEfficiency par le surcroit de disponibilité et de discrétion qu'il propose pour rouler à la même allure. C'est d'autant plus appréciable dans le relief et en tout-terrain où il n'est pas nécessaire d'appuyer de trop sur l'accélérateur pour se relancer, on gagne en confort de conduite et en agrément même si le choix du 4 cylindres est certainement le choix de la raison par excellence avec les performances honorables qu'il propose. Même s'il est devenu plus civilisé dans son style et son accueil, le GLK reste avant tout un G avec de bonnes capacités hors du réseau bitumé. Si seuls la garde au sol un peu élevée (-2cm par rapport au précédent) et la transmission 4 roues motrices 4MATIC ne suffisent pas, vous pouvez l'équiper du pack Offroad (+ 3cm de garde au sol) avec les commandes qui s'adaptent à cet usage par la simple pression d'un bouton, un affichage complet sur l'écran du Command Online des informations 4x4 (angle de braquage, inclinaison, etc.) et même le contrôle automatique de la vitesse en descente (DSR). De quoi transformer le SUV des villes en 4x4 des champs avec d'étonnantes capacités en tout-terrain même si ce n'est pas un véritable franchisseur. Le nouveau GLK arrive fin juin en concession à partir de 48200€ pour le 250 BlueTec et 52200€ pour le 350 CDI BlueEfficiency.