Essai Mercedes SLK 350
Le six cylindres est maintenant associé à une boîte automatique, mais la musique reste et le dynamisme semble toujours au rendez-vous
Si le nouvel Mercedes SLK est disponible en 4 cylindres essence et bientôt 4 cylindres diesel (en 2012), le 6 cylindres est toujours là pour les amateurs de grosses cylindrées et de performances accrues. Les deux cylindres supplémentaires donnent au SLK 350 un peu plus de 100 chevaux supplémentaires en comparaison avec le SLK 250 essayé précédemment, pour seulement 40kg de plus sur la balance en ordre de marche. Le six cylindres à injection directe arbore son label Blue Efficiency et se veut plus économe avec une consommation annoncée en baisse de 20% en moyenne quel que soit le cycle. Il en va de même avec les émissions de CO2. Pour se faire, en plus du travail effectué sur la motorisation, le 350 est équipé de la fonction Start/Stop ECO qui coupe le moteur lors d'un arrêt à un feu rouge par exemple comme c'était le cas sur le 250. En revanche pour sa troisième version dévoilée en 2011, le V6 est maintenant uniquement couplé à une boîte de vitesse automatique à 7 rapports. Les puristes crieront au scandale, mais il y a tout de même moyen de se faire plaisir au volant de ce roadster tout à fait dynamique. Cette nouvelle génération profite de la technologie découverte sur le Classe E Cabriolet et d'élément de design vus sur la prestigieuse SLS. Le capot s'allonge, la calandre se redresse, l'arrière rehaussé des feux à LED est légèrement plus trapu et les sorties d'échappement sont trapézoïdales. Pour profiter de son cabriolet avec des températures plus fraîches, le nouveau SLK est équipé de l'Airscarf (500€) qui souffle de l'air chaud sur la nuque et du nouveau système Airguide (350€), ces déflecteurs transparents qui remplacent le filet anti-remous, un système que nous n'avons malheureusement pas pu tester. Il est couvert par un toit panoramique (500€) pour voir le ciel et les étoiles, et peut être équipé du Magic Sky Control qui obscurcit ou rend transparent le toit en verre d'une simple pression sur un bouton. L'option pour ce toit totalement différent est à 2400€. A bord, le nouveau design rappelle sans nul doute la planche de bord et les aérateurs de la SLS avec ses portes papillons.
L'animation de notre SLK 350 est confié à un moteur 6 cylindres de 306 chevaux et 370Nm accouplé à une boîte automatique à 7 rapports. 3 modes sont proposés pour cette boîte auto : le mode économique qui déclenche notamment la Start / Stop aux arrêts (le système est débrayable), le mode Sport pour des passages de rapports plus rapides et des rétrogradages plus fréquents, et le mode Manuel pour changer les rapports soi-même avec les palettes au volant ou le levier. L'utilisation de ce dernier est nettement moins pratique. Si les palettes peuvent être utilisées avec tous les modes, seul le mode manuel permet de réellement tirer les rapports, sinon on est toujours limité par le programme de gestion de la boîte associé au mode sélectionné. Certes on connaît des boîtes plus réactives, mais même pour une conduite un peu engagée, on trouve largement de quoi se faire plaisir au volant en imprimant un bon rythme sur les routes sinueuses. Pour ces moments, on peut compter sur le coffre du V6 qui sait monter rapidement en régime et le mode manuel qui permet de tomber les rapports d'un mouvement de l'index en entrée de courbe. Le jeu consiste à garder du moteur en oscillant entre 3500 et 6500tr/min, soit les régimes du couple maxi et de la puissance maxi. La sonorité du six cylindres nous accompagne nettement lors des relances
, que ce soit avec le toit ouvert ou fermé. Sur l'autoroute, on l'entend nettement moins, juste ce qu'il faut pour rappeler que nous ne sommes pas au volant d'un 4 cylindres, suffisamment pour flatter l'oreille.
Notre SLK 350 est une Edition 1 (25 exemplaires), c'est-à -dire un SLK 350 avec un certain nombre d'options qui sont disponibles au catalogue (toit panoramique, kit carrosserie AMG, arceaux alu, suspensions dynamiques, etc.), une peinture grise mate et quelques équipements intérieurs (chauffage de nuque, éclairage d'ambiance rouge SOLAR, sellerie cuir bi ton Designo, commande du toit à distance, etc.). Dynamiquement, on retrouve le châssis rigide, les trains roulants Sport et la direction paramétrique qui donnent une certaine précision au SLK avec un peu d'application. Les quelques kilos de plus en comparaison avec le SLK 250 ne changent pas grand-chose contrairement à la vigueur du moteur sans comparaison aucune, en reprises comme au départ arrêté avec un 0 à 100km/h en 1 seconde de moins ! Les suspensions fermes sont ici pilotées, c'est-à -dire que lorsque le temps est plutôt à la balade bucolique on peut opter pour plus de souplesse et un meilleur confort alors que pour une conduite sportive, on raffermit les suspensions d'une simple pression. Le résultat est différent des simples trains rabaissés de 10mm du Pack AMG. Elles permettent d'avoir une bien meilleure motricité surtout si le revêtement n'est pas de bonne qualité. En complément de la direction précise et facile, on applique aisément un rythme rapide avec un style coulé pour associer sensations et confort. Ce confort ainsi que l'accueil à bord sont agréables à la condition de ne pas être trop grand. Pas très grands non plus sont les différents rangements sous l'accoudoir ou dans les aumônières de portes. Comme sur la Classe E cabriolet, le toit s'escamote en une vingtaine de secondes pour voir le ciel en étant tout de même assez protégé des remous et bruits d'air. Même décapoté sur l'autoroute, les amateurs apprécieront sans doute d'entendre la sonorité du 6 cylindres lors des accélérations...
Bilan essai Mercedes SLK 350
Les changements sont malgré tout assez nombreux sur le SLK 2011. Nouvelle calandre, nouvelle poupe, nouveau dessin intérieur inspiré du SLS, nouvelle richesse d'équipement et nouvelles motorisations plus propres avec le label Blue Efficiency, sans parler de la future motorisation diesel. Avec son moteur six cylindres, le SLK 350 est maintenant obligatoirement associé à une boite automatique. Il développe 306 chevaux, soit 102 de plus que le SLK 250, avec une sonorité bien plus plaisante et un dynamisme sans comparaison. En plus, en le sollicitant finalement moins sur un roulage mixte comparable, on arrive même à ne consommer que
12 litres au 100km. Ce chiffre peut baisser un peu en ville avec la fonction Start / Stop et sur autoroute en adoptant un régime très régulier. Pour le plaisir des amateurs de conduite qui se seront finalement convertis à la boîte automatique, le mode manuel permet de passer les vitesses d'un doigt au volant de façon beaucoup plus rapide et surtout libre, même en comparaison avec le mode Sport. On peut ainsi facilement imprimer un rythme véloce sans brutalité, en soignant ses trajectoires et son allure. C'est l'usage qui convient le mieux à ce SLK 350 pour voyager cheveux au vent. Sur cette Edition One (ou avec les packs d'options), on profite des suspensions pilotées pour de la souplesse ou de la fermeté, même si la souplesse ne convient pas pour obtenir une motricité optimale en conduite sportive sur un mauvais bitume. Elle est à réserver au quotidien et aux balades en profitant du toit panoramique. Pour les instants plus incisifs, on profite la poussée et de la sonorité du V6 au volant d'un roadster dynamique et élégant qui fait tourner pas mal de têtes...
On aime bien
- Le moteur 6 cylindres
- Agrément de conduite
- Start and Stop en ville
On aime moins
- Boîte auto uniquement
- Suspensions fermes
- Consommation mixte
Quotidien | |
Voyage | |
Loisir | |
Sport | |
et | |
On vous regarde | |
On la détaille | |
On l'écoute |