Essai Porsche Cayenne diesel

Essai Porsche Cayenne diesel

Par Jean-Michel Lainé le .

L'arrivée d'un moteur diesel chez le constructeur allemand est une révolution, mais la surprise ne vient pas uniquement de là

Le rapprochement de Volkswagen et Porsche permet à ce dernier de proposer cette année une motorisation diesel en tirant profit du savoir faire du premier. Une démarche qui s'apparente à une révolution pour le constructeur de voiture de sport et tous les porschistes de la planète. Ce choix permet de passer sous la barre des 250g de CO2 mais le plus étonnant au volant n'est ni dans le carburant ni dans l'émission de CO2...

De l'extérieur, rien ne distingue le Cayenne V6 essence du Cayenne V6 diesel, le même monogramme Cayenne est sur le hayon, et la ligne comme les accessoires sont identiques. A l'intérieur on retrouve le même aménagement sobre bien plus proche d'une spacieuse berline que d'un 4x4 de baroudeur. De plus près, derrière le fin volant, seul le compte-tours avec sa zone rouge qui débute à 4500tr/min, trahit la présence de la motorisation diesel sous le capot de ce tout-terrain.

Le 6 cylindres à 90° d'une cylindrée de 3 litres délivre une puissance de 240ch et un couple maximal de 550 Nm dès 2000 tours par minute. Pour transmettre ce couple impressionnant, le Cayenne diesel est équipé de l'embrayage à deux disques de friction présent sur la version 8 cylindres. L'alimentation du bloc est assurée par une injection directe à rampe commune par injecteurs piézoélectriques. Comme sur la 911 Turbo, le turbocompresseur est à turbine à géométrie variable (TGV) avec la gestion électronique de l'orientation des ailettes.

Seule la boîte automatique Tiptronic S est disponible sur la motorisation diesel. Ce moteur présentant une plage d'utilisation bien moins grande, la commande de la boîte de vitesses a été spécialement reprogrammée. En complément du mode manuel séquentiel toujours pratique en utilisation tout-terrain, un mode Sport est proposé pour une réponse plus spontanée du moteur.

A l'usage la Cayenne diesel se montre très réactif au démarrage avec cet important couple et la boîte Tiptronic qui optimise au mieux les passages de rapports. Les reprises sont franches et la conduite voluptueuse. Le plus étonnant est qu'on ne perçoit pas la sonorité d'un diesel. Porsche a en effet travaillé sur l'acoustique du V6 pour lui donner la voix d'un essence

. Seul au ralenti et en l'absence de musique, on peut percevoir un son de diesel en y prenant garde à l'instant même de l'accélération. Mais immédiatement après, on baigne dans l'ambiance d'un moteur sportif essence. C'est aussi étonnant qu'agréable, une réelle réussite à tel point qu'on se demande ce que vient faire cette zone rouge à seulement 4500tr/min ! Une valeur basse qu'on ne trouve généralement pas sur les motorisations sportives.

Si la consommation annoncée est en baisse en comparaison du V6 essence, en usage mixte et sans réels excès, on oscille entre 12 et 12.5L aux 100, ce qui laisse tout de même entrevoir une belle autonomie puisque ce 4x4 Porsche dispose d'un réservoir de 100 litres... Outre les performances pures, l'avantage du diesel s'appréciera sans doute en tout-terrain où le couple à bas régime est utile et pour tracter une remorque qui peut atteindre 3.5 tonnes.

Les suspensions actives (Porsche Active Suspension Management - PASM) s'adaptent sur plusieurs niveaux selon l'utilisation faite de l'auto et permet de relever ou d'abaisser la caisse. Toujours pour viser un comportement adéquat et sportif si besoin, la répartition du couple moteur entre l'essieu arrière et avant est dans un rapport de 62 à 38.

L'accueil à bord est toujours très agréable, diesel ou non, cela ne change rien. Le grand coffre offre un seuil de chargement plat et est équipé de 2 prises 12V. L'abaissement des sièges arrière n'offre toutefois pas un plancher plat. Toujours côté rangements, les différentes boîtes à gants sont un peu petites. A l'avant sous l'accoudoir central, on trouve les branchements pour un lecteur MP3 ou un iPod. L'espace pour les passagers est vaste et l'assise des plus confortables. A l'avant, la plupart des commandes sont regroupées sur le volant et le large écran tactile multi-fonctions. Cela reste sobre et accentue la sensation d'espace qu'on trouve une fois à bord. Chaque occupant dispose de sa propre ventilation et bénéficie d'une vue du ciel très dégagée avec ce superbe toit ouvrant vitré. Il se manipule à l'aide d'un bouton au plafond qui permet de l'ouvrir totalement ou partiellement en plusieurs configurations.

Bilan essai Porsche Cayenne diesel
Bilan essai Porsche Cayenne diesel

Bilan essai Porsche Cayenne diesel

Rien ne distingue le Cayenne V6 essence du Cayenne V6 diesel. A l'extérieur comme à l'intérieur, en dehors du compte-tours et de sa zone rouge qui trahissent la présence du bloc diesel sous le capot. On retrouve dans cette nouveauté 2009 toute l'ambiance, le style et l'accueil propre au 4x4 sportif de la firme allemande.

C'est une fois en route que la performance se fait entendre et apprécier. En effet, le Porsche Cayenne diesel propose un couple important de 550Nm dès 2000tr/min et plus étonnant, la sonorité est très proche d'une motorisation essence ! Les amateurs de véhicules sportifs apprécieront certainement le travail effectué non seulement avec le porte monnaies puisque la consommation reste raisonnable et qu'on reste en dessous des 250g/km de CO2, mais aussi avec les oreilles, avec cette sonorité des plus réussies sur ce type de motorisation.

On aime bien

  • la sonorité du diesel
  • le couple très important
  • le confort à bord

On aime moins

  • la consommation encore élevée
  • les boîtes à gants réduites
  • boîte Tiptronic uniquement
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