Essai Hyundai Veloster 1.6 GDI 140

Essai Hyundai Veloster 1.6 GDI 140

Par Jean-Michel Lainé le .

Hyundai veut marquer les esprits, alors les designers se sont lâchés sur ce coupé au dessin asymétrique vraiment très remarqué

Marquer les esprits, tel semble être le maître mot de ce nouveau Hyundai Veloster, un coupé 4 places à seulement 3 portes qui font de cette voiture une des rares carrosseries asymétriques du marché. Le fait d'avoir une porte à gauche et deux à droite (et inversement pour les pays à la conduite à gauche), n'est pas la seule particularité de ce coupé. Sa silhouette singulière dans la production du constructeur coréen, donne incontestablement une nouvelle image à la marque si on en juge par les questionnements des badauds qui s'arrêtent quelques instants pour la détailler. Pourquoi avoir dessiné ces portières asymétriques alors que seul le design semble suffire à captiver l'attention du quidam ? Pour Hyundai la réponse est simplement dictée par la praticité au quotidien. Par exemple, si vous avez un enfant mais que vous n'arrivez pas à vous convaincre de vous tourner vers une familiale compacte, vous pouvez continuer à vous faire plaisir au volant d'un coupé au dessin remarqué tout en profitant de cette 3ème porte pour installer aisément votre enfant dans son siège auto. A première vue, le programme annoncé par le Veloster semble être une sorte de compromis idéal entre la raison et la passion. Une chose est certaine, les regards se tournent sur son passage surtout si comme nous, vous optez pour une couleur vive parmi la palette que propose Hynudai : Green Apple (vert pomme), Vitamine C (orange), Sunflower (jaune, en photo) ou encore Veloster Red (rouge) sont immanquables.

Le nom de Veloster est une contraction de deux mots : vélocité et roadster. Lorsqu'on prend place à bord, on est incontestablement dans le second. L'assise est assez basse et le pédalier assez loin devant, il ne reste qu'à mettre le volant un peu haut pour une bonne prise en main et de meilleurs sensations. Peut-être qu'un levier de vitesses un peu plus avancé ou qu'une poignée de frein à main plus accessible auraient été les bienvenus pour une conduite un plus dynamique et engagée. Le passager profite du même accueil de la sellerie qui assure un compromis réussi entre confort et maintien, ni trop ni trop peu. A l'arrière, l'accessibilité est facilité par la 3ème porte à condition d'être ni trop grand ni trop rond, ce n'est de toutes les façons pas pire que sans cette fameuse porte, bien au contraire. Elle n'est certes pas aussi pratique que la portière d'une compacte 5 portes plus large, mais l'est bien plus qu'une 3 portes qui impose quelques contorsions pour prendre place à l'arrière. Les deux places sont toutefois réduites tant pour l'espace aux genoux que pour la hauteur sous le pavillon, mais le confort est là. Hyundai a soigné le style intérieur de son coupé, pas tant par la finition ou le choix des matériaux que par des formes originales. Par exemple, on remarque le dessin des poignées de part et d'autre de la console centrale et dans les portières, il n'y en a d'ailleurs pas au plafond. Ces poignées sont parait-il inspirées du monde la moto, une chose est sûre, on en a rarement vue comme celles-ci sur un véhicule de série. Le tableau de bord avec ses deux grands cadrans semble plus proche de cet univers. Quoi qu'il en soit, l'intérieur est moderne et fonctionnel, et même si le coup de crayon est plus conventionnel une fois à bord, l'ambiance est agréable et colle parfaitement à l'idée qu'on se fait de ce coupé.

<bqr>La boîte automatique à double embrayage (DCT-6) est une nouveauté chez Hyundai. Grâce à des changements de rapports assez discrets à la descente comme à la montée (6 au total), qu'on peut forcer avec les palettes au volant, son maniement est agréable et convient bien à ce Veloster. Associée à cette motorisation peu coupleuse, cette boîte automatique apporte un certain agrément face à la boîte manuelle. Pour une première, cette DCT est une réussite.</bqr>A l'extérieur, les détails stylistiques ne manquent pas. Les projecteurs avec les feux diurnes à LED, les feux à l'arrière qui mélangent courbes et points lumineux, les deux ouvertures sur le dessus du capot, le galbe très prononcé du bouclier arrière, le double échappement central trapézoïdal, le toit ouvrant prolongé par la vitre arrière, la poignée dissimulée de la 3ème porte ou encore le rappel du coloris de la carrosserie sur les jantes, font que le regard s'attarde longuement sur ce Veloster. A voir le Veloster, sa dynamique semble prometteuse alors Hyundai a greffé un moteur 4 cylindres essence atmosphérique de 140 chevaux, la seule motorisation disponible au lancement. Le 1,6 GDI peut être associé à une boîte manuelle à 6 rapports ou à une boîte automatique DCT (voir encadré). A la mise en route, la sonorité du joli échappement central est discrète et le restera. Le moteur l'est malheureusement autant par un manque évident de couple lorsque le rythme s'accélère. Les 166Nm sont disponibles à assez hauts régimes (4850tr/min), tout comme les 140 chevaux à 6300tr/min. Du coup, la conduite est souple et finalement peu dynamique malgré ce que suggérait les lignes de l'auto lors de sa prise en main. Pour plus de sportivité, il ne faudra donc pas hésiter à solliciter la boîte de vitesses pour toujours garder beaucoup de moteur. Celle-ci se laisse manier sans aucune résistance, avec rapidité et précision, un adjectif qui convient parfaitement au châssis très agréable à emmener sur le réseau secondaire. La direction facile et légère permet d'avoir un guidage assez fin sur ce genre de route et ajoute à la conduite de ce Veloster, une touche de fun bienvenue.

Bilan essai Hyundai Veloster 1.6 GDI 140
Bilan essai Hyundai Veloster 1.6 GDI 140

Bilan essai Hyundai Veloster 1.6 GDI 140

Avec son coupé 4 places à 3 portes (plutôt que 2), Hyundai veut marquer de son sceau le design des coupés. De ce point de vue, on ne peut que se rendre à l'évidence : la mission est parfaitement remplie avec cette ligne asymétrique. Le coup de crayon fait tourner toutes les têtes et les regards s'attardent longuement sur le Veloster. A bord, l'ambiance est celle d'un coupé que ce soit au niveau de la position de conduite ou du style tout aussi dynamique. Toutefois, la promesse d'une certaine vitalité ne se retrouve pas une fois installé derrière le volant. La faute à un moteur qui manque de couple à bas et mi-régimes. Dès que le rythme augmente, il faudra aller le chercher haut dans les tours tout comme la puissance de 140 chevaux. Ces caractéristiques obligent à beaucoup manipuler la boîte de vitesses dans le sinueux et réclament pas mal d'application pour maintenir un bon rythme. C'est dommage car le châssis, la direction et le freinage permettraient sans doute d'offrir une prestation un tantinet plus sportive. Quoi qu'il en soit, le choix de rouler en Hyundai Veloster se fera certainement pour son style parce que le coup de crayon semble à l'évidence apprécié. Le plus apporté par la présence d'une porte à droite pour accéder aux deux places arrière, fait qu'on peut profiter de son coupé même avec la présence régulière d'un enfant. Il pourra facilement accéder à sa place, et s'il est plus petit, on l'installera certainement plus aisément dans son siège auto qu'en se contorsionnant par l'ouverture de la porte avant d'un coupé à la carrosserie traditionnelle. Le tour d'horizon ne serait pas complet sans la nouvelle boîte automatique DCT-6 également disponible sur cette unique motorisation. Réussie et agréable à l'usage, la DCT apporte un agrément certain au volant du Veloster sans en pénaliser la dynamique face à la boîte manuelle. Opter pour cette transmission ne semble pas un mauvais choix, elle apporte un certain confort sans rien changer au style de l'auto qui sera de toutes les façons, le premier critère d'achat.

On aime bien

  • Style dynamique et soigné
  • Assise confortable
  • Châssis vif et précis

On aime moins

  • Moteur peu démonstratif
  • Vue latérale arrière
  • Toit ouvrant petit
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Photos essai Hyundai Veloster 1.6 GDI 140

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