Essai Mercedes B200 CDI

Essai Mercedes B200 CDI

Par Jean-Michel Lainé le .

La nouvelle Classe B change, et pas qu'un peu. Style, équipement, dynamique de conduite et motorisation, tout évolue pour 2012

Apparue en France en 2005, la Mercedes Classe B se voit profondément modifiée en 2011 pour le lancement de cette nouvelle génération. L'essentiel du concept est là puisqu'on est toujours en présence d'un monospace compact premium, mais les évolutions sont nombreuses et ne portent pas que sur l'esthétisme, loin de là. L'équipement est nettement revu à la hausse dès le premier niveau de finition, l'espace à bord est conservé et, malgré les apparences lorsqu'on s'installe pour la première fois au volant, la conduite évolue vers plus de dynamisme. La première génération de la Classe B s'est vendue à près de 70000 exemplaires en France et s'est même offert le luxe d'être la Mercedes-Benz la plus vendue deux années de suite. Cette nouvelle génération aura la tâche de fidéliser les acheteurs de la Classe B mais aussi de la Classe A, puisque la future A sera totalement différente. Cette nouvelle Classe B est aussi le premier monospace compact de la marque à l'étoile à lancer l'offensive du constructeur sur ce segment avec, après le renouvèlement de la Classe A en 2012, pas moins de 3 autres nouveautés annoncées ! On comprend mieux pourquoi la B évolue autant devant ces nouvelles et nombreuses perspectives.

D'un point de vue du design, la nouvelle Classe B est plus basse (-4,6cm), plus large (+0,9cm) et plus longue (+8,6cm). La calandre est mise en exergue, la ligne de toit est nettement plus profilée et les flancs totalement revisités. A l'arrière, les feux sont étirés pour affiner la ligne, le becquet est plus prononcé et l'antenne est désormais intégrée. L'intérieur n'est pas oublié et totalement revu en s'inspirant d'éléments vus sur des modèles plus prestigieux du constructeur. Aux côtés du volant trois branches et du tableau de bord déjà présent dans la gamme, on découvre une console centrale des plus audacieuses. Au-dessus des 3 buses d'aération de la console centrale dans le style du SLS ou du SLK (le centre de la croix diffère), l'écran semble posé sur la planche de bord telle une tablette tactile. Il n'est rien puisque non seulement cet affichage est solidaire et ne peut être détaché, mais en plus il n'est pas tactile pour toujours garder un aspect propre en évitant de passer son temps à le nettoyer. L'utilisation de la navigation, de l'audio ou de toutes autres fonctions de l'auto se font donc comme d'habitude chez Mercedes, par la molette située devant l'accoudoir central. Enfin, on remarque les larges inserts décoratifs ronce de noyer, frêne ou argent alvéolé, et l'ambiance lumineuse intérieure qui souligne la planche de bord et les contre-portes comme sur un CLS.

La nouvelle Classe B est équipée de nouvelles motorisations qui incluent la fonction Start & Stop et peuvent être couplés à une boîte de vitesses manuelle à 6 rapports (avec affichage du rapport préconisé) ou à la toute nouvelle boîte automatique à double embrayage à 7 rapports 7G-DCT. C'est le cas de notre B 200 CDI. A la conduite, on apprécie les évolutions de cette nouvelle boîte auto plus discrète et surtout bien plus rapide que la précédente génération. Les rapports s'enchaînent sans à-coup en mode E (économique), et sans tendre l'oreille pour écouter la sonorité du moteur, on ne perçoit que rarement les montées ou descentes de rapports. En mode S (sport), c'est plus perceptible surtout lors des franches accélérations sur une relance en sortie d'épingle par exemple. Pour sa part, la décélération reste toujours très discrète. Quoi qu'il en soit, si on opte pour une conduite souple même à un rythme un peu soutenu, la 7G-DCT est agréable.

A bord, malgré les modifications assez importantes de ses dimensions extérieures et un empattement plus court, on retrouve les volumes offerts par la Classe B notamment à l'arrière avec un espace aux genoux et sous le pavillon des plus appréciables même si on fait plus d'1,80m. Pour conserver cette habitabilité, Mercedes a rogné sur la capacité du coffre de 46L puisqu'au quotidien, on privilégie davantage l'espace à bord au volume de chargement. A l'avant et notamment derrière le volant, on retrouve une conduite à l'assise haute caractéristique des monospaces malgré une hauteur de carrosserie réduite de près de 5 cm. Mais si la position de l'assise est conservée, ce n'est pas le cas de la conduite qui se veut nettement moins typée monospaces, surtout si vous optez pour le châssis sport encore plus bas. La prise en main s'approche de celle d'une berline avec un roulis nettement limité et un guidage assez précis pour une conduite dynamique. En fait, seule l'assise haute trahit le fait d'être au volant d'un monospace. Du coup, le moteur mériterait sans doute un peu plus de tonicité pour deux raisons : moins l'entendre lorsqu'on le sollicite franchement mais aussi profiter davantage du nouveau comportement routier de cette Classe B. Quoi qu'il en soit, en ville ou sur le réseau secondaire, le couple formé par le bloc 1.8 diesel de 136 chevaux et la boîte automatique 7G-DCT, se montre pertinent dans ce monospace compact sans excès mais suffisant.

Bilan essai Mercedes B200 CDI
Bilan essai Mercedes B200 CDI

Bilan essai Mercedes B200 CDI

La nouvelle Mercedes Classe B change donc beaucoup par rapport à la précédente génération. Elle est équipée de motorisations plus propres et économes, d'un nouveau dessin plus élancé mais surtout d'une nouvelle dynamique de conduite qui profite d'une carrosserie plus basse tout en conservant l'assise haute d'un monospace et l'espace aux places arrière. Ce qui étonne aussi dans cette nouvelle Classe B, c'est l'équipement qu'il y a de série sur le premier niveau de finition. La B 180 CDI en finition Classic, est équipée d'un chargeur 20 CD, d'un volant 3 branches en cuir ou d'airbag genoux, mais aussi d'équipements plus rares tels que l'éclairage d'ambiance (très sympa de nuit) ou des assistants pour la sécurité comme Attention Assist pour limiter les risques de somnolence ou encore le Collision Prevention Assist qui alerte en cas de risque de collision et agit si on ne réagit pas. A cette dynamique et cet équipement, il faut ajouter l'agrément de la nouvelle boîte automatique à double embrayage 7G-DCT plus rapide et discrète que la précédente génération. Du coup, on regrette un peu que la motorisation de notre B 200 CDI manque un peu de tonicité malgré ses 136ch et 300Nm pour profiter davantage encore de ces évolutions. On aurait aimé en avoir un peu plus, mais pour un usage quotidien, ce monospace compact premium remplira parfaitement sa fonction. Certes le coffre est un peu plus petit, mais l'accueil à bord est toujours de très bonne facture sur le segment et cette cure de jouvence apporte un vrai plus à la Classe B.

On aime bien

  • Comportement dynamique
  • L'équipement riche
  • L'espace à bord

On aime moins

  • La tonicité du 200 CDI
  • Le coffre plus petit
  • … et la longueur en hausse
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Photos essai Mercedes B200 CDI

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