Essai Peugeot 308 e-HDi 112

Essai Peugeot 308 e-HDi 112

Par Jean-Michel Lainé le .

Remodelage de la face avant pour la nouvelle Peugeot 308, technologie e-HDi avec une boîte manuelle à 6 rapports et Start and Stop

La nouvelle Peugeot 308 n'est pas une réelle nouveauté mais elle propose un remodelage de son museau pour le côté esthétique et un travail sur sa gamme 2011 de motorisations avec l'arrivée d'une nouvelle association du 4 cylindres 1.6 litres diesel micro-hybride e-HDi et d'une boîte manuelle à 6 rapports. Que les fans de la BMP6 se rassurent, elle est toujours au catalogue sur les véhicules du groupe. En dehors de son nouveau museau, cette 308 qui arrive au milieu de sa carrière ne change guère à l'exception du jonc chromé sur le coffre de notre carrosserie berline. Comme la plupart des concurrentes de son segment, le bouclier intègre désormais des feux diurnes qui ne sont pas une simple barrette mais en forme de gamma (la lettre grecque en majuscule). On retrouve la calandre à grande bouche de la 308 mais sans doute un peu moins marquée malgré son cerclage chromé et surtout, une proue moins proéminente tout au bout du capot. Ce facelift lui permet d'être plus discrète tout en intégrant le nouveau logo de la marque au lion sur un fond noir laqué du plus bel effet. A l'exception de ces points évoqués, on ne s'étendra donc pas sur les caractéristiques qui sont inchangées sur cette 308 parce que ce qui est le plus intéressant se trouve véritablement sous le capot.

A priori, rien de bien révolutionnaire puisqu'on retrouve le bloc 4 cylindres diesel HDi de 112 chevaux d'un côté, et la technologie de l'alterno-démarreur de l'autre, deux éléments qui donnent à la motorisation de notre nouvelle Peugeot 308 son patronyme de e-HDi. Ce dispositif permet de faire office de démarreur ou d'alternateur selon son sens de rotation. Concrètement pour le conducteur, le moteur se coupe à l'arrêt et même à l'approche de l'arrêt lorsqu'on se laisse mourir en vue de s'immobiliser à un feu par exemple. Le moteur redémarre automatiquement lorsqu'on enfonce la pédale d'embrayage et enclenche un rapport. Le système de Start and Stop est transparent. L'arrêt et le redémarrage du moteur se fait sans à-coup et presque sans bruit pour peu qu'on n'y prête pas particulièrement attention ou qu'on a une légère musique de fond. Du coup, on n'a pas spécialement envie de le couper comme cela peut être le cas sur certaines concurrentes dans les embouteillages, alors on laisse cette fonctionnalité enclenchée. En ville, la consommation baisse légèrement mais on gagne surtout en agrément avec un arrêt au feu en silence même si le bloc 1.6 HDi n'est pas particulièrement bruyant dans cette phase. L'intérêt d'avoir associé cette technologie e-HDi à une boîte manuelle à 6 rapports et non plus exclusivement à la BMP6 (boîte pilotée), se trouve dans le confort de conduite. Sur la BMP6, les changements de rapports sont nettement marqués, surtout sur les trois premiers où le couple du moteur diesel se fait le plus sentir en pleine accélération. Dans notre cas, la conduite est totalement identique à celle d'une autre boîte manuelle, la seule différence est que le moteur se coupe automatiquement lorsqu'on passe le point mort, qu'on relâche l'embrayage et qu'on passe sous les 20km/h. Une fois en vitesse de croisière, on profite du nouveau sixième rapport pour faire baisser la consommation et le niveau sonore du bloc dans l'habitacle. En effet, si on opte pour une boîte manuelle avec le bloc 1.6 HDi, non seulement il y a 20 chevaux de moins sur le papier, mais il n'y a aussi que 5 rapports. Seul le moteur 2 litres de 150 chevaux était associé à une boîte manuelle 6 au catalogue jusqu'à présent.

Bilan essai Peugeot 308 e-HDi 112
Bilan essai Peugeot 308 e-HDi 112

Bilan essai Peugeot 308 e-HDi 112

Le facelift de cette nouvelle Peugeot 308 n'a jamais aussi bien porté son nom puisqu'en dehors du jonc chromé sur le coffre, seule la face avant est modifiée sur cette auto en milieu de vie. La nouvelle calandre est plus conventionnelle et la proue bien moins proéminente tout au bout du capot. On remarque aussi les nouveaux feux diurnes pour succomber à la tendance du moment sur le segment. Mais la plus grande nouveauté vient de sa motorisation avec ce bloc 1.6L e-HDi de 112 chevaux qui était déjà connu mais associé à une boîte de vitesse robotisée à 6 rapports (BMP6). Le voici maintenant proposé toujours avec une boîte à 6 rapports mais manuelle. Il cohabite dorénavant au catalogue avec le moteur 1.6L HDi de 92 chevaux avec sa boîte manuelle à 5 rapports. En comparaison, on gagne 20 chevaux pour la tonicité, le bénéfice d'un sixième rapport pour les trajets autoroutiers grâce à une sonorité moindre dans l'habitacle et une consommation en baisse en vitesse de croisière, et bien entendu la technologie micro-hybride e-HDi utile en ville. Maintenant dissociée de la boîte robotisée, l'alterno-démarreur se montre particulièrement discret et permet une diminution de la consommation en ville à la condition de jouer le jeu forcément, en suivant les indications des petites flèches au tableau de bord par exemple. Ce remodelage de la 308 est donc aussi l'occasion de pouvoir profiter du bloc HDi 112 et de la technologie e-HDi en évitant l'écueil de la BMP6. Ce n'est peut-être pas un mauvais choix si vous souhaitez en avoir un peu plus qu'avec le 1.6 HDi 92 mais que le 2.0 HDi 150 vous semble superflu.

On aime bien

  • micro-hybride discret
  • consommation en baisse en ville

On aime moins

  • changements esthétiques réduits
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